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La révolution islamique au service de la puissance iranienne: un succès en demi-teinte

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En trente ans, l’Iran est incontestablement devenu une puissance régionale majeure, et une épine dans le pied du géant américain. Cependant, Téhéran ne semble pas être parvenu à utiliser l’ensemble des communautés chiites voisines pour exporter sa révolution islamique en dehors de ses frontières. Analyse en carte.

La révolution islamique d’Iran, succès ou échec, 32 ans après la mort le 3 juin 1989 de Rouhollah Khomeini, premier Guide suprême de la République islamique? Constitué en théocratie depuis la révolution de 1979, le pays a cherché à s’appuyer sur les communautés chiites vivant chez ses voisins pour étendre sa révolution à la région.

Ainsi, Téhéran est parvenu à créer un axe chiite avec l’Irak, la Syrie et le Liban, où ses nombreuses milices pèsent dans les affaires stratégiques de ces États en faveur des ambitions iraniennes. Aussi la République islamique soutient-elle les Houthis yéménites pour contrer son grand rival saoudien. 

Cependant, si l’Iran est une puissance régionale de premier ordre, il ne semble pas être en mesure de s’étendre davantage. Au nord, en Azerbaïdjan, pays pourtant majoritairement composé de Chiites, Bakou se méfie de Téhéran et préfère même signer des accords avec Israël. Plus à l’est, la République islamique n’a qu’une influence très limitée sur les populations chiites d’Inde, du Pakistan et d’Afghanistan. À l’Ouest, en Turquie, en Arabie saoudite ou dans d’autres États de la péninsule arabique, la révolution iranienne reste tenue en échec. Un constat d'autant plus remarquable que plusieurs empires perses eurent, par le passé, une domination plus indéniable.

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