Rosneft craint un épuisement des réserves de pétrole et de gaz avec la relance de l’économie mondiale

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Logo de Rosneft - Sputnik Afrique, 1920, 05.06.2021
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Alors que l’économie mondiale reprend, la demande en pétrole augmente en conséquence, mais le manque d’investissements dans les énergies fossiles pourrait conduire à une grave pénurie, a averti le patron de Rosneft au Forum économique de Saint-Pétersbourg.

À l’heure où le développement des énergies renouvelables est encouragé, celles fossiles se retrouvent en sous-investissement. Pour le PDG du géant pétrolier russe Rosneft, Igor Setchine, cela risque de provoquer de graves pénuries de pétrole et de gaz, dont les réserves sont déjà à un niveau très bas.

«Le monde risque d'être confronté à une pénurie aiguë de pétrole et de gaz», a-t-il averti samedi 5 juin lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, lequel s’est tenu en format présentiel après avoir été annulé en 2020 en raison de la situation sanitaire.

Une raffinerie de pétrole (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 19.04.2021
Les excédents de pétrole stockés pendant la pandémie sont presque épuisés

Comme l’explique M. Setchine, l’économie mondiale est en train de reprendre son cours normal à mesure que la vaccination progresse. Cela implique une augmentation des demandes en énergies, notamment en pétrole, et les différents secteurs n’y sont pas préparés.

Selon lui, il faudrait investir 17.000 milliards de dollars, soit un tiers des investissements énergétiques mondiaux, dans l’industrie pétrolière et gazière d’ici 2040 pour qu’elles maintiennent leurs niveaux de production actuels. Mais l’appel d’Igor Setchine semble aller à contre-courant, alors que la Russie est le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde.

Réduction des émissions de carbone

Ayant ratifié l’accord de Paris sur le climat, Moscou doit désormais s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le pays est d’ailleurs particulièrement concerné par le réchauffement climatique, lequel menace de faire disparaître le pergélisol qui recouvre 60% de son territoire et risque de libérer des virus potentiellement dangereux, comme l’indique un récent rapport de l’agence météo russe.

Également présent au forum de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a d’ailleurs demandé à son gouvernement un «plan d’action détaillé» d’ici au 1er octobre afin que le volume net des émissions de gaz à effet de serre soit inférieur à celui de l’UE au cours des 30 prochaines années.

L’une des voies qu’il a indiquées est la replantation des forêts afin d’améliorer les capacités d’absorption de CO2 du pays et l’exploitation du gaz, «l’hydrocarbure le plus propre», dont la Russie a les plus grandes réserves au monde. D’après le ministre des Ressources naturelles, le pays dispose d’encore 59 ans de pétrole et 103 ans de gaz naturel au taux de production actuel.

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