Invité ce samedi 5 juin d’«Apolline de Malherbe, le rendez-vous» sur BFM TV, François Bayrou a fait l’apologie de la présidence d’Emmanuel Macron, signalant que pas une seule fois il n’avait été déçu. Il a affirmé que l’élection en 2017 d’un homme si jeune était aussi un signe que le pays avait besoin de renouveau.
«C’est un homme très jeune, que je ne connaissais pas avant de le soutenir. Pas une seule fois dans ces quatre années, je n’ai eu le sentiment de m’être trompé», a-t-il assuré.
Pour lui c’est d’autant plus important que pendant son mandat Emmanuel Macron a été confronté à plusieurs défis de taille.
«Frappé par des tsunamis successifs»
«Il a été frappé par des tsunamis successifs comme probablement rarement des Présidents avant lui avaient été frappés. Il en a mûri, il a métabolisé, comme on dit en médecine... Il a intégré et s’en est changé, des grands événements du monde et des grands glissements de la société dans laquelle nous sommes.»
Et de résumer: «Jamais une seule fois je n’ai été déçu ou, vous savez, ce sentiment de gêne que parfois on éprouve à l’égard de ses propres amis en disant qu’ils ne sont pas exactement ce qu’on voudrait. Lui jamais, pour moi en tout cas.»
Soutien stable à Macron
En dépit de quelques tensions sur la répartition des sièges pour les législatives 2017, François Bayrou est devenu un allié stable d’Emmanuel Macron, qui l’a nommé ministre de la Justice. Toutefois, visé par une enquête pour des emplois présumés fictifs du MoDem au Parlement européen, le maire de Pau a dû quitter ses fonctions de 34 jours.
En pleine affaire Benalla à l’été 2018, M.Bayrou a aussi apporté son soutien au Président en y voyant une «instrumentalisation politique».
Il a par ailleurs volé à son secours alors qu’il était critiqué pour avoir maintenu le premier tour des municipales en mars 2020.
Le chef du MoDem avait posté plusieurs tweets en avril 2020 pour affirmer qu’Emmanuel Macron avait pris cette décision contre son gré.
«Mais pour lui, renvoyer les élections devait se faire avec un consensus, et ce n’était pas le cas», a-t-il indiqué.
M.Bayrou avait signalé que si l’opposition criait à un «coup d’État», le Président lui avait fait remarquer l’absence du consensus nécessaire.
L'opposition a plaidé en parlant même de « coup d'Etat ». Le président de la République m'a dit le consensus nécessaire n’était pas là. Et le comité scientifique a considéré que si les précautions étaient prises, on pouvait maintenir le scrutin. #EnvoyeSpecial
— François Bayrou (@bayrou) April 23, 2020