«L’antispécisme va à l’encontre du sens le plus commun», assène Paul Sugy devant les caméras de Sputnik.
Dans le même ordre d’idées, le journaliste et militant antispéciste Aymeric Caron recommandait d’éviter d’écraser les moustiques quand même ils nous piqueraient, au motif qu’il pourrait très bien s’agir d’«une mère [moustique] qui risque sa vie pour ses enfants en devenir». Non, ne riez pas.
Tout cela est en réalité très sérieux et participe, selon le journaliste Paul Sugy, auteur de L’extinction de l’homme: Le projet fou des antispécistes (Ed. Tallandier), d’une authentique «idéologie». Laquelle procéderait, selon lui, d’une «contestation radicale de l’idée d’une prééminence de l’humain au sein du vivant». Pis, selon Sugy, «l’antispécisme est la dernière étape d’un lent processus de déconstruction» entamé depuis plusieurs décennies au sein des civilisations occidentales.
«Pour l’antispécisme, la souffrance est une valeur morale absolue. Une civilisation qui n’a plus que pour seul objectif d’empêcher les individus de souffrir est une civilisation déjà morte intellectuellement et spirituellement», lâche Paul Sugy.