Invité mardi 1er juin des Conversations avec Anna Cabana, compagne du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, l’ex-président du groupe LREM de l’Assemblée nationale Gilles Le Gendre a décrit les sacrifices accomplis par Emmanuel Macron dans la gestion de la crise sanitaire.
Il a ainsi raconté sur la chaîne francophone israélienne i24News que pendant 15 mois le Président «a vécu matin, midi, soir et la nuit à l’Élysée pour s’occuper des Français sans jamais les voir ou rarement les voir».
«Et il a magnifiquement géré l’épidémie.»
Pour lui, Emmanuel Macron avait maintenant les moyens «d’aller à la rencontre» de la population.
"Emmanuel Macron a magnifiquement géré l'épidémie. Maintenant elle n'est pas derrière nous, mais le président a les moyens d'aller à la rencontre des Français" @GillesLeGendre dans Conversations avec Anna Cabana pic.twitter.com/FnqAbtyMPG
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) June 1, 2021
Les estimations de l’actuel parlementaire n’ont pas manqué d’en choquer plus d’un.
L’universitaire Alexis Lévrier a trouvé que l’interview de cet ancien journaliste par la compagne d’un ministre était digne de l’ORTF, «où l’on vante la “magnifique” gestion de la crise sanitaire».
«Parfait exemple des ravages de l’endogamie entre presse et pouvoir», a-t-il tweeté.
La compagne d'un ministre interroge un ancien journaliste devenu député. Le tout (qui s'en étonnera?) aboutit à une interview digne de l'ORTF, où l'on vante la "magnifique" gestion de la crise sanitaire. Parfait exemple des ravages de l'endogamie entre presse et pouvoir. https://t.co/p0z8GWxzHL
— Alexis Lévrier (@Alexlevrier) June 3, 2021
La Pravda? Non, la France d’aujourd’hui
Le président de l’Union française pour une médecine libre et indépendante UFML-Syndicat Jérôme Marty s’est souvenu du journal du parti communiste soviétique pour décrire la situation.
«La Pravda? Non c’est en France aujourd’hui», a-t-il écrit sur sa page Twitter pour s’étonner du fait qu’une «compagne de ministre interroge un député ex-président du groupe LREM».
Le Dr Marty n’a pas trouvé «magnifique» la gestion du Covid-19 avec «plus de 110.000 morts, de mensonges en pénurie de masques, de fautes en échecs, de retards en retards».
La pravda?
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) June 4, 2021
Non c’est en France aujourd’hui...
Une compagne de ministre interroge un deputé ex president du groupe LREM...
Plus de 110000 morts apres , de mensonges en penurie de masques, de fautes en echecs, de retards en retards... Non la gestion #COVID19 n’a pas ete magnifique https://t.co/HjT3zjiQrY
Le macronisme en cause
Un militant insoumis avance que «le macronisme c’est comme de laisser les élèves se mettre leurs notes eux-mêmes», rappelant que la France est 78e sur 93 pays évalués pour la gestion de la crise.
Il cite pour ce faire les résultats d’une étude de l’Institut Lowy de Sydney publiée fin janvier 2021, laquelle a classé des pays sur la base de six critères, parmi lesquels les cas confirmés, les décès et les dispositifs de dépistage. Une étude qui a placé la Nouvelle-Zélande à la première place.
«Le macronisme, c’est ça!», conclut le militant.
Le macronisme c'est comme de laisser les élèves se mettre leurs notes eux-mêmes, sauf que quand tu as le prof qui les reprend et qui note en toute indépendance, alors la France est 78ème sur 93 pays évalués, pour sa gestion de la crise Covid-19, le macronisme c'est çà! 🤬🤮🤢 https://t.co/m5U8wwwZuu
— Barthe Philippe 🐝 (@philippe_barthe) June 2, 2021
L’analyste financier Philippe Béchade a fait via Twitter un parallèle sinistre entre la gestion de l’épidémie en France et celle de la catastrophe de Tchernobyl par Gorbatchev il y a tout juste 35 ans.
«Gorbatchev a magnifiquement géré la catastrophe de Tchernobyl, y’en a encore pour 2,3 millions d’années de radioactivité au césium 135 mais le Président a les moyens d’aller à la rencontre des 5.000 liquidateurs irradiés et des 60.000 Ukrainiens déplacés.»
À 14 heures, jeudi 3 juin, 5.694.076 cas ont été recensés en France depuis le début de cette épidémie qui a fait 109.857 morts.
26,6 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin.