Sputnik: Ce n’est pas votre première visite au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, dont vous avez une longue expérience. Quelles opportunités voyez-vous cette année et quels seront les moments importants à vos yeux?
Édouard Bizimana: «La situation actuelle du Covid nous incite à imaginer plus d’opportunités et ce forum, c’est une preuve de résilience des peuples face à la pandémie. Cette pandémie a beaucoup affecté les économies des pays et cet événement permet aux gens de se rassembler enfin avec de nouvelles idées, de partager les expériences et de lutter ensemble. Le Burundi a besoin de trouver des investisseurs ici, des acteurs du secteur de l’économie. Cela nous permet également de nous inspirer des expériences des uns et des autres et de nouer des contacts afin de faire face à la crise économique post-Covid. Cela nous permet aussi de recouvrer nos esprits et de casser les barrières que la pandémie a érigées entre les peuples et les acteurs économiques. Donc ce Forum est une bonne occasion de tisser des liens avec les différents partenaires qui pourraient être utiles pour la reprise économique au Burundi et dans le monde.»
Sputnik: Pouvez-vous donner plus de détails sur l’avancement des enquêtes sur les meurtres d’étudiants burundais en Russie?
Édouard Bizimana: «Bien sûr, nous sommes toujours en contact avec la police et les autorités russes. C’est un dossier qui m’a beaucoup affecté personnellement parce que je considère que ce sont mes enfants. Comme je suis le représentant de mon pays, j’essaie de suivre les cas par rapport à l’avancement des enquêtes. Il y en a deux qui sont déjà closes même si les résultats ne sont pas satisfaisants. Il y a aussi le cas du jeune homme qui a été assassiné sur le campus d’une université en octobre 2020. La police russe confirme que cette enquête continue. Donc nous attendons et nous informerons les familles par la suite.»
Sputnik: Savez-vous si une visite officielle du Président Ndayishimiye en Russie est à l’étude?
Édouard Bizimana: «Je ne suis pas très bien placé pour le dire, mais je pense qu’il y a une volonté manifeste, chez le Président Évariste Ndayishimiye, de renouer les contacts avec tous les partenaires. Et la Russie est un des partenaires de premier plan. Donc s’il y a une possibilité, il ne la manquera pas. Nous continuons d’entretenir des contacts au plus haut niveau. C’est surtout les difficultés de calendrier qui ralentissent les choses. Je travaille personnellement avec l’ambassade russe à Bujumbura, avec les autorités russes et avec le ministère des Affaires étrangères ici. Donc, à part la visite de monsieur le Président, il y a des visites en permanence. Vous voyez que le ministre des Finances participe au forum. Il y avait dernièrement aussi le ministre de l’Énergie et des Mines, qui a signé le mémorandum d’attente avec Rosatom. En août, le ministre de la Sécurité publique sera là pour le Forum de l’armée 2021 ainsi que d’autres délégations. Nous sommes sur la bonne voie.»