La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a qualifié de signe de panique les paroles du ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane Al Saoud, qui a affirmé qu’il n’était pas réaliste de renoncer aux nouveaux projets de production pétrolière.
«Nous assistons clairement au début de la fin de l'ère des combustibles fossiles. Ils commencent à paniquer», a-t-elle écrit sur Twitter.
"It (the IEA report) is a sequel of the La La Land movie. Why should I take it seriously?" says the Saudi Energy Minister.
— Greta Thunberg (@GretaThunberg) June 1, 2021
Wow. We're clearly witnessing the beginning of the end of the fossil fuel era. They're starting to panic.
Let's speed up the process.https://t.co/2kAqE8Mmto
Greta Thunberg a appelé ses partisans à «accélérer le processus».
La déclaration
Abdelaziz ben Salmane a qualifié les appels à abandonner les nouveaux projets pétroliers de «suite du film La La Land» après que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a lancé un appel à abandonner tout nouveau projet d’exploration pétrolière ou gazière.
Le rapport de l'AIE «est la suite du film La La Land. Pourquoi devrais-je le prendre au sérieux?», a-t-il déclaré mardi.
Il a rappelé que son pays produisait «du pétrole et du gaz à faible coût et […] des énergies renouvelables».
«J'exhorte le monde à l’accepter comme une réalité: que nous allons être les gagnants de toutes ces activités», a-t-il noté au cours d'une conférence de presse en ligne après une réunion de l'OPEP+.
Les environnementalistes
Les militants en faveur du climat ont remporté une victoire majeure avec la décision de la justice néerlandaise, le 26 mai, obligeant le géant Shell à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui pourrait impliquer une réduction de la production de pétrole et de gaz. Les juges ont décidé que Shell devait réduire ses émissions de 45% d'ici fin 2030.
Le même jour, les deux plus grandes compagnies pétrolières américaines, ExxonMobil et Chevron, ont toutes deux perdu leur bataille contre des actionnaires qui ont voté pour les contraindre à lutter plus énergiquement contre le changement climatique. Ainsi, chez Chevron, une proposition demandant la réduction des émissions a recueilli 61% des votes.
Sous la pression de l’opinion publique et de certains investisseurs, les grands groupes énergétiques ont été contraints ces derniers temps à revenir sur leur stratégie climatique. Ainsi, le géant français du secteur a changé d’appellation pour se renommer TotalEnergies.
🎉🎊 Here we are : as of today #Total becomes @TotalEnergies! pic.twitter.com/JiTkSv5wcW
— Patrick Pouyanné (@PPouyanne) May 28, 2021
Il s’agit «d'inventer un nouveau Total, une compagnie multi-énergies, acteur majeur de la transition énergétique», a déclaré le PDG du groupe, Patrick Pouyanné.