«Ils commencent à paniquer»: Greta Thunberg réagit aux propos d’un ministre saoudien

© AP Photo / Markus SchreiberGreta Thunberg
Greta Thunberg - Sputnik Afrique, 1920, 02.06.2021
S'abonner
Alors que le ministre saoudien de l’Énergie a qualifié le rapport de l’Agence internationale de l’énergie de «suite du film La La Land» à ne pas «prendre au sérieux», appelant à abandonner tout nouveau projet dans le secteur pétrolier et gazier, Greta Thunberg estime que les pays producteurs de pétrole «commencent à paniquer».

La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a qualifié de signe de panique les paroles du ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane Al Saoud, qui a affirmé qu’il n’était pas réaliste de renoncer aux nouveaux projets de production pétrolière.

«Nous assistons clairement au début de la fin de l'ère des combustibles fossiles. Ils commencent à paniquer», a-t-elle écrit sur Twitter.

Greta Thunberg a appelé ses partisans à «accélérer le processus».

La déclaration

Abdelaziz ben Salmane a qualifié les appels à abandonner les nouveaux projets pétroliers de «suite du film La La Land» après que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a lancé un appel à abandonner tout nouveau projet d’exploration pétrolière ou gazière.

Le rapport de l'AIE «est la suite du film La La Land. Pourquoi devrais-je le prendre au sérieux?», a-t-il déclaré mardi.

Il a rappelé que son pays produisait «du pétrole et du gaz à faible coût et […] des énergies renouvelables».

«J'exhorte le monde à l’accepter comme une réalité: que nous allons être les gagnants de toutes ces activités», a-t-il noté au cours d'une conférence de presse en ligne après une réunion de l'OPEP+.

Les environnementalistes

Les militants en faveur du climat ont remporté une victoire majeure avec la décision de la justice néerlandaise, le 26 mai, obligeant le géant Shell à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui pourrait impliquer une réduction de la production de pétrole et de gaz. Les juges ont décidé que Shell devait réduire ses émissions de 45% d'ici fin 2030.

Le même jour, les deux plus grandes compagnies pétrolières américaines, ExxonMobil et Chevron, ont toutes deux perdu leur bataille contre des actionnaires qui ont voté pour les contraindre à lutter plus énergiquement contre le changement climatique. Ainsi, chez Chevron, une proposition demandant la réduction des émissions a recueilli 61% des votes.

Sous la pression de l’opinion publique et de certains investisseurs, les grands groupes énergétiques ont été contraints ces derniers temps à revenir sur leur stratégie climatique. Ainsi, le géant français du secteur a changé d’appellation pour se renommer TotalEnergies.

Il s’agit «d'inventer un nouveau Total, une compagnie multi-énergies, acteur majeur de la transition énergétique», a déclaré le PDG du groupe, Patrick Pouyanné.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала