Chaque année, à l’approche de la période estivale, les sécheresses se multiplient. La question de l’eau revient inéluctablement au centre des priorités des pays du Moyen-Orient.
Les zones de stress hydrique (consommation d’eau dans une région supérieure au stock d’eau réel) ne cessent de s’étendre et certains États ont choisi la construction de méga-barrages, diminuant de facto les quantités d’eau disponibles pour les pays situés en aval de ces ouvrages. Ainsi, il existe des différends qui pourraient se transformer en conflit entre la Turquie, la Syrie et l’Irak à propos du Tigre et de l’Euphrate, Israël et la Syrie à propos des réserves d’eau du plateau du Golan, Israël et la Jordanie à propos du débit du Jourdain.
Mais le Proche-Orient n’est pas la seule région où la question de l’eau est explosive. En effet, l’Iran craint que la construction du Kemal Khan par son voisin afghan ne soit préjudiciable à ses populations du sud-est. Et il en va de même avec le barrage éthiopien de la Renaissance, situé sur le Nil bleu, qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur les vallées agricoles soudanaise et égyptienne.
En revanche, devant l’impossibilité d’utiliser la solution des retenues d’eau, les pays de la péninsule arabique et Israël, les plus riches de la région, ont largement investi dans les techniques de dessalement pour rendre potable l’eau de mer.
Analyse de ces enjeux régionaux liés au manque d’eau en carte.