Les vols européens pour Moscou reprennent en contournant la Biélorussie

Un Boeing 787-900 Dreamliner d'Air France - Sputnik Afrique, 1920, 29.05.2021
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Après plusieurs jours de vols annulés pour des raisons opérationnelles suite à l’incident de Ryanair en Biélorussie, plusieurs compagnies aériennes européennes, dont Air France, peuvent désormais pénétrer dans l’espace aérien russe en évitant le territoire biélorusse.

La Russie a permis aux compagnies aériennes Air France, Lufthansa et Austrian Airlines d’effectuer leurs vols à destinations des villes russes en contournant la Biélorussie, ont annoncé ces groupes à Sputnik.

Air France a ainsi repris les vols Paris-Moscou après en avoir annulé deux, les 26 et 28 mai, selon le service de presse de la compagnie. Un Boeing 787-900 effectuant le vol AF1154 a atterri ce samedi 29 mai à Moscou à 14h09, heure locale, indique le tableau des arrivées en ligne de l’aéroport international Cheremetievo. Selon le site Flightradar24, l’avion a survolé l’Allemagne, la Pologne, la Lettonie et la Lituanie au lieu de passer par la Biélorussie.

La compagnie Austrian Airlines a aussi confirmé avoir reçu le feu vert pour ses vols des 28 et 29 mai empruntant un itinéraire alternatif. Ses Airbus arrivent à Moscou en passant par les espaces aériens slovaque et ukrainien, d’après les données de Flightradar 24.

«Austrian Airlines a obtenu une autorisation des autorités russes pour son vol Vienne-Moscou-Vienne du 29 mai qui suit un trajet alternatif. Nous n’avons pas encore d’autorisation pour le vol de dimanche, mais nous sommes certains de l’obtenir», a précisé une représentante de la compagnie aérienne à Sputnik.

Selon le groupe Lufthansa, la Russie lui a permis d’entrer dans son espace aérien par d’autres points en contournant la Biélorussie. Ces autorisations concernent les sept vols de Lufthansa à destination de Moscou et quatre autres à destination de Saint-Pétersbourg.

Plusieurs vols annulés

Air France et Austrian Airlines avaient précédemment annulé plusieurs liaisons avec Moscou pour des raisons opérationnelles après que la Russie n'a pas approuvé un couloir contournant l’espace aérien de la Biélorussie. Austrian Airlines avait en outre annulé le vol d’un avion de transport pour la ville chinoise de Nankin, faute d’autorisation pour l’effectuer en évitant la Biélorussie.

Plusieurs pays européens ont interdit aux compagnies aériennes biélorusses de survoler leurs territoires et ont recommandé aux compagnies aériennes européennes d’éviter l’espace aérien biélorusse suite à l’escale imprévue d’un appareil de Ryanair à Minsk. L’Ukraine s’est jointe à ces restrictions.

Le 26 mai, un avion de Belavia ayant décollé de Minsk à destination de Barcelone a dû rebrousser chemin après le refus de la France de lui permettre de survoler son territoire. Le 27 mai, la compagnie s’est dit contrainte d’annuler ses vols à destination de Varsovie, Milan, Amsterdam, Rome, Francfort, Berlin, Munich, Hanovre, Vienne, Bruxelles, Vilnius, Barcelone et Kaliningrad jusqu’au 30 octobre.

Déroutement d’un Boeing de Ryanair

Le 23 mai, un Boeing 737-800 de la compagnie irlandaise à bas prix Ryanair, reliant Athènes à Vilnius, s’est posé en urgence dans la capitale biélorusse suite à une alerte à la bombe, qui s’est plus tard révélée fausse.

Parmi les passagers du Boeing figurait le Biélorusse Roman Protassevitch, fondateur de la chaîne Nexta sur Telegram, considérée comme «extrémiste» par Minsk. Cet homme, recherché par la justice biélorusse dans le cadre de plusieurs enquêtes pénales, a été arrêté à l’aéroport de Minsk.

Accusée par les pays européens d’avoir détourné l’avion de Ryanair, la Biélorussie a déclaré que l’alerte à la bombe était arrivée à l’adresse électronique de l’aéroport de Minsk. Selon le commandant de l’Armée de l’air et de la Défense antiaérienne biélorusse, Igor Goloub, le commandant de bord de Ryanair a lui-même décidé de se poser à Minsk, sans aucune contrainte de la part des autorités du pays.

L’enregistrement des échanges entre l’avion de Ryanair et les aiguilleurs du ciel publié par le ministère biélorusse des Transports ne contient aucune menace à l’égard des pilotes.

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