Qu’est-ce que le «syndrome de La Havane», exactement? Est-ce un phénomène réel ou le résultat d’une hystérie collective? Tout ce que l’on sait avec certitude, c’est que ce n’est pas le résultat d’une soirée trop arrosée au mojito sur la Playa Santa Maria Del Mar.
Certains experts tels que le sociologue américain Robert Bartholomew et le bio-ingénieur Kenneth Foster, qui a travaillé à l’Institut de recherche médicale navale américaine à Maryland, évoquent l’impossibilité d’un déploiement aussi ciblé d’une telle arme. Que dit la science de toutes ces hypothèses? Olivier Dujardin, chercheur associé au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), expert en guerre électronique et systèmes d’armes qui a travaillé au ministère de la Défense, explique qu’il faut être prudent car on manque d’éléments physiques mesurables.
«On ignore énormément de choses sur les armes qui auraient été employées. Les Américains disent qu’ils connaissent cette technologie mais qu’ils ne la maîtrisent pas. Ce qui me frappe, c’est l’ignorance dans laquelle ont l’air de se trouver alors que d’autres puissances ont la main sur cette technologie. Cela donne l’impression que les Américains sont face à un système dont ils ne contrôlent absolument pas le fonctionnement.»
Bien qu’aucune cause certaine ni aucune preuve n’ait été dévoilée à ce jour, des responsables anonymes ont déjà pointé du doigt dans les médias américains leur principal suspect: la Russie. Pour Olivier Dujardin, ils n’ont pas tellement le choix:
«En gros, il fallait prendre un pays qui ait une puissance technologique suffisamment avancée et qui veuille du ‘mal aux États-Unis’. La liste n’est pas très longue: la Russie, la Chine et Israël, et par élimination, on garde la Russie. Mais il n’y a pas d’élément concret pour valider cette théorie.»
Quels autres effets secondaires ces armes engendrent-elles? Olivier Dujardin estime qu’il y en a deux principaux :
«D’abord, elles assomment les oiseaux qui passent dans leur sillage. Ensuite, et je peux vous parler d’expérience: les gens exposés aux ondes électromagnétiques engendrent statistiquement un taux de filles supérieur à la population. Les médecins militaires le savent, c’est connu, même si cela n’a pas été étudié.»