«Retourne au Maroc»: des tags xénophobes sur les affiches électorales de Najat Vallaud-Belkacem à Bron

© AFP 2023 OLIVIER CHASSIGNOLEÉmeutes à Bron
Émeutes à Bron - Sputnik Afrique, 1920, 27.05.2021
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À Bron, commune de la métropole de Lyon dont le maire reçoit des menaces de décapitation, les affiches de la candidate socialiste aux élections en Auvergne-Rhône-Alpes ont été recouvertes d’inscriptions xénophobes.

À Bron, dans la métropole lyonnaise, être élu ou candidat à l’élection comporte des risques. Son maire reçoit des menaces et a été la cible d’une agression. Une candidate socialiste aux élections en Auvergne-Rhône-Alpes a découvert des inscriptions haineuses sur ses affiches électorales.

«Retourne au Maroc», «Elle a perverti les enfants», «Elle fait du tort aux musulmans». Autant d’inscriptions recouvrant les affiches de la candidate socialiste Najat Vallaud-Belkacem.

Réaction du PS

La section du Parti socialiste de Bron a fermement dénoncé dans un communiqué «des propos haineux, xénophobes et complotistes inscrits sur les affiches électorales».

La section, qui tient à affirmer sa «confiance à l’égard de l’institution de la justice», communique qu’une plainte sera déposée.

Le maire fait écho

Le maire de Bron Jérémie Bréaud a joint sa voix à la dénonciation des faits en condamnant «avec la plus grande fermeté les tags retrouvés sur les affiches de Mme Vallaud-Belkacem».

«À Bron, il n’y a pas et il n’y aura jamais de place pour la xénophobie, l’antisémitisme ou toute autre forme de haine», a-t-il avancé sur son compte Facebook.

Menaces et agressions contre le maire

M.Bréaud a été lui aussi la cible d’attaques.

Début janvier, il a été menacé de mort par l’intermédiaire de tags découverts sur la palissade d’un parking.

«À travers moi, ce sont tous les élus qui agissent qui sont pris pour cible. Il est grand temps que la justice soit à la hauteur des enjeux actuels de notre société et lorsqu’elle arrive à saisir ces individus, elle doit les condamner avec la plus grande fermeté», a-t-il réagi sur Facebook en ajoutant que «nul ne peut menacer de mort quiconque sans avoir à craindre de la justice».

Il avait déjà été pris à partie à deux reprises en octobre dernier. Des menaces avaient été trouvées sur un mur de la ville à la suite d’une opération anti-drogue.

Fin février, elles ont pris corps et Jérémie Bréaud a été victime d’une agression physique alors qu’il sortait d’une réunion.

 

Il a ainsi découvert la voiture de la municipalité dans laquelle il se déplaçait avec son équipe fortement endommagée sur le parking.

«Avec mon équipe, nous avons été victimes d’insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles (canette, cailloux, morceaux de bois)», a-t-il annoncé.

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