Le Pentagone refuse de qualifier la Russie d’ennemie

© AP Photo / Jack MuellerLe Pentagone
Le Pentagone - Sputnik Afrique, 1920, 27.05.2021
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«Ennemie» n’est pas une expression utilisée par le Pentagone pour désigner la Russie, a souligné le porte-parole du département américain de la Défense, bien que ce terme ou des synonymes se glissent dans la rhétorique américaine à l’encontre de Moscou.

Lors d’un point de presse au département américain de la Défense, son porte-parole John Kirby a été interrogé sur les exercices que la Russie mène avec la Serbie, «membre du Partenariat pour la paix de l'Otan, une organisation formée essentiellement pour combattre la Russie», comme l’a précisé un journaliste.

M.Kirby a précisé pour sa part quel terme n’était pas utilisé par le Pentagone à l’égard de la Russie:

«Je veux le dire, personne n'a qualifié la Russie d'ennemie… Ce n'est pas l’expression que nous utiliserions à son encontre».

Le porte-parole a dit apprécier la Serbie en tant que membre du programme Partenariat pour la paix, ajoutant que les exercices conjoints et les relations bilatérales étaient du ressort de ces deux nations souveraines.

Des exercices russo-serbes

La Défense russe a annoncé le 25 mai l’arrivée en Serbie de militaires du génie pour participer à des exercices qui dureront jusqu’au 11 juin.

Précédemment, des entraînements antiterroristes tactiques avaient engagé en Serbie, du 20 au 25 mai, des unités des forces spéciales serbes et russes. La Russie était représentée par quelque 200 militaires.

La Serbie, qui souhaite adhérer à l’Union européenne, avait annoncé sa neutralité militaire en 2006 et s’était jointe au programme Partenariat pour la paix de l’Otan. Les dirigeants serbes s’opposent à l’adhésion à l’Alliance atlantique bien que la majorité des pays voisins en fassent partie.

Une menace pour l'Otan et les USA

Cependant des officiels américains avaient déjà souvent qualifié Moscou de menace. Ainsi à la mi-février, un haut responsable de la Défense avait déclaré lors d’un point de presse que la Russie était «une menace pour tous les membres de l’Otan, y compris les États-Unis».
L’ex-secrétaire d’État Mike Pompeo avait ouvertement déclaré dans une interview accordée en décembre dernier qu’elle figurait sur la liste de «nos ennemis».

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