«Le Canada va entrer dans l'histoire spatiale», a déclaré le ministre François-Philippe Champagne lors d'une conférence de presse. «Et c'est un excellent exemple du niveau d'ambition dont nous sommes capables en tant que Canadiens.»
«Nous reconnaissons que l'intérêt mondial pour l'espace et l'industrie spatiale est en hausse», a-t-il déclaré. «Alors que le monde entier se tourne vers les étoiles, nous sommes prêts à faire du Canada un chef de file mondial en matière de recherche, de technologie et d'innovation afin que nous puissions également y être».
Dans un premier temps, l'Agence spatiale canadienne (ASC) sélectionnera deux entreprises locales qui développeront des concepts pour le rover et les instruments scientifiques de cette mission, a précisé M. Champagne.
L'engin canadien sera chargé d'explorer une région polaire du satellite naturel de la Terre et de réaliser des travaux scientifiques.
«La mission visera à prendre des images et des mesures ainsi qu'à collecter des données de la surface de la Lune», selon l'ASC.
La résistance du rover sera aussi testée pendant une nuit lunaire, qui dure environ 14 jours terrestres avec des températures très basses.
Participation à une mission lunaire
Entretemps, un astronaute canadien participera pour la première fois en 2023 à un vol en orbite lunaire, dans le cadre du projet de construction de la future station lunaire Gateway.
Le nom de cet astronaute n'est pas connu pour le moment.
L'agence spatiale américaine vise un retour des astronautes sur la Lune en 2024, soit 52 ans après Eugène Cernan, dernier homme à avoir foulé la surface lunaire lors de la mission Apollo 17.
Le Canada a investi 36,5 millions de dollars (24 millions d'euros) depuis un an dans la mise au point de technologies spatiales, y compris de petits véhicules, et pour construire un bras spatial de troisième génération, le Canadarm 3.
Le Canada prévoit de consacrer 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) à son programme spatial sur une période de 20 ans.