Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue polonais Andrzej Duda, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que son pays avait signé pour la première fois un contrat pour livrer ses drones à un pays membre de l’Otan: justement la Pologne.
«Nous faisons partie de 3-4 pays du monde qui créent les meilleurs drones. Nous sommes fiers de partager cette expérience et ces capacités avec notre allié au sein de l’Otan, la Pologne. Aujourd’hui, nous avons pour la première fois de l’histoire un accord en vertu duquel la Turquie vendra des drones à un pays membre de l’Otan», s’est félicité le dirigeant turc.
Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, avait plus tôt annoncé que son pays achetait à la Turquie 24 drones de combat Bayraktar.
Enoutre, à la même occasion, Erdogan a fait savoir qu’Ankara enverrait ses F-16 en Pologne pour qu’ils prennent part à la mission élargie de l’Otan de protection de l’espace aérien.
Vente «sans préalable»
Commentant au micro de Sputnik la conclusion de cet accord, le colonel à la retraite Gursel Tokmakoglu, qui a par le passé occupé le poste de chef de renseignement de l’Armée de l’air turque, a souligné que le Bayraktar TB2 est un système qui a déjà fait ses preuves, ce qui compte lors de l’acquisition.
«Un autre facteur ayant joué un rôle dans la décision d’achat prise par la Pologne c’est que contrairement aux pays comme les États-Unis, la Turquie vend des drones sans préalable».
Et d’expliciter son idée: si l’on achète un drone à Washington, ce dernier définira les conditions d’utilisation.
«Ainsi, le fait qu’un État souverain a privilégié un produit turc revêt à cette étape un caractère révélateur», a-t-il conclu.
