Cinq ans après LREM, Macron souhaiterait fonder un «grand mouvement social-démocrate»

© AFP 2024 LUDOVIC MARINEmmanuel Macron, le 1er mai, à Paris
Emmanuel Macron, le 1er mai, à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 20.05.2021
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Emmanuel Macron réfléchit à une fusion entre LREM et ses alliés pour former un mouvement politique plus grand, rapporte Franceinfo. Pour certains, une telle fusion ne serait toutefois pas bénéfique dans le contexte actuel.

Un nouveau mouvement pour 2022? Un peu plus de cinq ans après avoir créé En Marche, devenu La République en marche (LREM), Emmanuel Macron songerait à créer un nouveau parti qui engloberait ses alliés du MoDem et d’Agir, selon Franceinfo.

«Arriver à se regrouper, c’est mieux parce que plus lisible et donc ça permet de durer», confie un macroniste auprès de la radio.

«La réflexion existe», assure un proche de la campagne du Président. Un conseiller qualifie quant à lui ce nouveau parti de «grand mouvement social-démocrate», et n’exclut pas la présence d’élus de droite.

Une intention qui fait référence à la liste commune entre LREM et le candidat initialement investi par Les Républicains (LR) en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Renaud Muselier. Une alliance qui a d’autant plus divisé LR que deux maires de la région, Christian Estrosi (Nice) et Hubert Falco (Toulon), ont annoncé leur départ du parti.

Un projet mort-né?

Sans pouvoir compter sur le soutien de LR, ce nouveau projet n’obtient pas non plus les faveurs du MoDem et d’Agir, indique Franceinfo. Même le délégué général du parti, Stanislas Guerini, s’oppose à cette idée: «Raisonner en confédération, ça ne fait pas bouger un électeur», en référence au faible score des socialistes et écologistes en 2017.

Un tel exemple de ce type a déjà réussi par le passé, à savoir la formation de l’UMP sous l’impulsion de Jacques Chirac en 2002, rappelle le média. Comme ce dernier, il faudrait qu’Emmanuel Macron l’emporte face au candidat Le Pen, un duel une nouvelle fois annoncé dans un sondage Harris Interactive publié le 19 mai.

LREM en difficulté

Le parti présidentiel s’est fragilisé au cours de l’année 2020, l’un des signes majeurs étant la perte de sa majorité à l’Assemblée nationale au mois de mai, en raison du départ de plusieurs de ses députés pour rejoindre Agir. En août, une autre députée, Émilie Cariou, a annoncé son départ, déplorant que LREM «n'a fait émerger personne, qui n'a pas fait émerger une seule idée».

En septembre, c’est son numéro deux, Pierre Person, qui a claqué la porte pour créer un «électrochoc», accusant le parti de ne plus «produire des idées neuves». En conséquence, le mouvement politique d’Emmanuel Macron, annoncé comme «en train de mourir», n’a pas convaincu aux dernières municipales et n’a vu aucun de ses candidats qualifiés lors des six élections législatives partielles fin septembre.

Pour les élections régionales des 20 et 27 juin, LREM ne semble pas mieux lotis. En plus de ne compter aucun président de région sortant, le parti, en binôme avec le MoDem, ne rassemblerait que 15% des voix, derrière le RN et LR, selon le baromètre RégioTrack d’OpinionWay pour Les Échos.

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