Un iceberg de la superficie des Alpes-Maritimes se détache de l’Antarctique

© Photo Pixabay/ArvidOL'Antarctique
L'Antarctique - Sputnik Afrique, 1920, 19.05.2021
S'abonner
Alors que des scientifiques continuent à mettre en garde contre les conséquences du réchauffement climatique pour les glaciers de l’Antarctique, un gigantesque morceau s’est détaché d’une barrière de glace située dans l’ouest du continent. À l’heure actuelle, c’est le plus gros iceberg qui dérive dans l’océan.

Un iceberg d’une superficie de 4.320 km2 s’est désolidarisé de la plateforme antarctique de Filchner-Ronne et dérive désormais dans la mer de Weddell, dans l’océan Atlantique, annonce l’Agence spatiale européenne (ESA).

​Comme le montrent les images satellitaires prises dans le cadre de la mission Copernicus de l’ESA, l’iceberg, surnommé A-76, mesure environ 170 km de long et 25 km de large, et est plus grand que l'île espagnole de Majorque (3.640 km2). À titre de comparaison, sa superficie est presque égale au département des Alpes-Maritimes, laquelle est de 4.299 km2.

D’autres monstres de glace

Ce n’est pas la première fois qu’un iceberg géant se détache de l’Antarctique. Fin février 2021, le British Antarctic Survey (BAS) informait qu’une fissure dans la plateforme de glace de Brunt avait conduit au détachement d’un iceberg de 1.270 km2 baptisé A-74.

En juillet 2017, suite à une fissure, l’iceberg A68a s’est désolidarisé de la banquise Larsen C pour dériver vers la Géorgie du Sud. Initialement, il avait une superficie de près de 6.000 km2 et était considéré comme le plus gros iceberg du monde. Par la suite, il a continué à se désintégrer et a perdu plusieurs morceaux dont le dernier, d’environ 175 km2, s’est détaché en avril.

Les scientifiques inquiets

Une récente étude des chercheurs de l’université de Reading, en Angleterre, indique que si la communauté mondiale ne réussit pas à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, comme le prévoit l’accord de Paris sur le climat, plus d'un tiers de la zone de la banquise de l'Antarctique risque de s'effondrer dans la mer.

L’étude indique notamment que si les températures mondiales atteignent 4°C au-dessus des niveaux préindustriels, 34% de la superficie de toutes les plateformes de glace de l'Antarctique (environ 500.000 km2), y compris 67% de la surface de la plateforme de glace de la péninsule Antarctique, pourraient se détacher et finir en mer.

De leur côté, les climatologues de l’université de Harvard estiment dans une étude publiée fin avril que la fonte totale des glaciers dans l’ouest de l’Antarctique peut entraîner une élévation du niveau de la mer de 4,2 mètres.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала