Après un refus d’obtempérer, un chauffard a lancé sa voiture sur celle de policiers municipaux, fait savoir le syndicat FO Police Ville de Lyon. Les faits se sont produits le 18 mai autour de 23 heures dans le VIIe arrondissement.
Quatre agents du Groupe opérationnel mobile (GOM) ont été blessés.
L’individu a été interpellé dans la même soirée dans le IIIe arrondissement , précise le syndicat.
🚓 23h10 Lyon Secteur des confluences 69007 un chauffard percute volontairement le véhicule des agents du GOM de la Police Municipale de Lyon après un refus d'obtempérer . 4 fonctionnaires blessés, l'auteur interpellé à Garibaldi Lyon 3 🚨Bon rétablissement aux collègues.🚨 pic.twitter.com/vf5psXuhwH
— FO Police Ville de Lyon (@fo_lyon) May 18, 2021
L’état de santé des policiers blessés n’est pas connu.
Un autre chauffard à Béziers
Le 17 mai, des faits similaires se sont produits à Béziers. Un individu a foncé délibérément sur un motard du commissariat de police qui tentait de l'arrêter. Comme le relate Midi Libre, l’auteur de l’agression circulait sans permis ni assurance et ne portait pas de gants pour piloter son deux-roues.
Suite à la collision, l’individu a perdu le contrôle de son scooter et s'est enfui à pied. Il a été finalement arrêté par un autre motard de la patrouille.
Le policier en question a été légèrement blessé.
La mobilisation des policiers
Ces incidents interviennent à quelques heures de la manifestation de la police prévue à Paris ce mercredi 19 mai.
Des milliers des policiers se réuniront à partir de 13 heures devant l’Assemblée nationale pour rendre hommage à leurs collègues tués en mission, mais aussi pour réclamer une forte réponse pénale contre les agresseurs des forces de l'ordre.
«Le gouvernement a maintenant la responsabilité de concrétiser des mesures devenues urgentes pour améliorer la réponse pénale, mieux protéger les policiers et rendre plus forte notre police républicaine», déclarent dans un communiqué les principales organisations syndicales représentatives de la police, la veille du rassemblement.
Rendre hommage à nos policiers sacrifiés, disparus. Tous les citoyens sont les bienvenus. Ensemble.
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) May 18, 2021
La sécurité est un bien commun, social, ni de gauche ni de droite, l’affaire de tous.
Mais attention ⚠️ : aucune récupération ni visée politique ne sera acceptée. #19mai pic.twitter.com/5eudQG9Opz
L'ensemble des syndicats ont appelé les citoyens à venir les soutenir. Plusieurs personnalités politiques, dont Gérald Darmanin (LREM), Olivier Faure (PS), Jordan Bardella (RN) ou encore Yannick Jadot (EELV), participeront au rassemblement. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a lui refusé d’y prendre part.
«Pour mieux protéger ceux qui nous protègent»
Il y a quelques jours, l’exécutif a promis de durcir les peines contre les agresseurs de policiers et de gendarmes. Le 10 mai, à l’issue d’une entrevue avec les représentants des forces de l’ordre, Jean Castex a annoncé qu’il prendra «ce soir des engagements concrets devant les représentants de nos policiers» afin de «mieux protéger ceux qui nous protègent».
Ainsi, les possibilités de réduction de peine seront strictement limitées et la peine de sûreté sera portée à 30 ans pour les personnes condamnées à la perpétuité pour un crime commis contre un policier ou un gendarme. Les violences contre les forces de sécurité intérieure seront plus durement réprimées. Les refus d’obtempérer seront aussi punis plus fortement. Le rappel à la loi sera abrogé au bénéfice d’autres formes de réponse pénale, comme les travaux d’intérêt général.
Effectifs et moyens supplémentaires, budget en hausse constante : la sécurité des Français a été, est et demeure la priorité de ce quinquennat.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) May 10, 2021
Pour mieux protéger ceux qui nous protègent, j'ai pris ce soir des engagements concrets devant les représentants de nos policiers. ↴
Le 5 mai, le brigadier Éric Masson a été tué lors d’une banale intervention antidrogue à Avignon. Un drame qui a ébranlé la police, déjà bouleversée par l'assassinat de l'agent administratif Stéphanie Monfermé au commissariat de Rambouillet (Yvelines) le 23 avril.
L’année dernière, sept policiers et quatre gendarmes ont été tués en mission, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur.