Des dizaines de policiers belges recherchaient mercredi matin un militaire armé, réputé proche de l'extrême droite, en fuite après avoir proféré des menaces contre l'État et des personnalités publiques, a-t-on appris auprès du parquet fédéral, saisi du dossier.
Les recherches, qui mobilisent depuis mardi soir des unités spéciales de la police fédérale, se concentrent près de Dilsen-Stokkem dans la province néerlandophone du Limbourg (nord-est), à la frontière des Pays-Bas, où le quadragénaire est domicilié.
«C'est un militaire assez entraîné, qui semble être proche des idées d'extrême droite, et qui a laissé deux lettres avec des éléments inquiétants», a expliqué à l'AFP Éric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral, évoquant des menaces «pour les structures de l'État et des personnes publiques».
Parmi les cibles potentielles figure le virologue Marc Van Ranst, devenu la cible des «anti-masques» pendant la crise du coronavirus. Déjà sous protection policière, il a été placé dans un lieu sûr avec sa famille.
Disparu avec des armes
Le militaire «a disparu avec des armes. Le but est de le retrouver sain et sauf», a ajouté M.Van Duyse.
Des médias belges ont affirmé qu'il pourrait avoir emporté des lance-roquettes, un pistolet mitrailleur, un pistolet semi-automatique et un gilet pare-balles.
Mais son véhicule a été retrouvé mardi soir par les enquêteurs. «Les armes les plus inquiétantes ont été retrouvées à bord», a précisé le porte-parole du parquet.
La personne recherchée figure sur la liste des terroristes de l'Ocam, l'organisme belge chargé de l'analyse de la menace terroriste, en raison de ses sympathies d'extrême droite, a indiqué mardi soir le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne à la télévision flamande VTM.
«Il y a des indications qu'il est violent et, au cours des dernières 24 heures, des preuves sont apparues que l'homme représente une menace aiguë», a-t-il déclaré.