Des policiers en colère se mobilisent devant l'Assemblée nationale à Paris - vidéos

© SputnikManifestation des policiers devant l'Assemblée nationale à Paris, le 19 mai 2021
Manifestation des policiers devant l'Assemblée nationale à Paris, le 19 mai 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 19.05.2021
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Comme l’intersyndicale l’a annoncé après le meurtre du brigadier Éric Masson à Avignon, une mobilisation pour réclamer le renforcement de la réponse pénale pour les agresseurs et meurtriers de forces de l’ordre se tient ce mercredi 19 mai devant l'Assemblée nationale à Paris.

Deux semaines après la mort d’Éric Masson, brigadier tué lors d’une opération antidrogue à Avignon, des policiers se rassemblent ce mercredi devant l’Assemblée. Le ministre de l’Intérieur est sur place.

Dans un communiqué publié la veille, l’ensemble des syndicats estime que le gouvernement doit «concrétiser des mesures devenues urgent pour améliorer la réponse pénale, mieux protéger les policiers et rendre plus forte la police républicaine».

Interrogé par Sputnik sur la présence de Gérald Darmanin, l'eurodéputé EELV Yannick Jadot a estimé que le ministre n’était pas à place.

«Il est ministre, qui manifeste avec celles et ceux qui leur réclament d’enfin agir, ça n'est pas sa place», a-t-il expliqué.

​Parlant de la mobilisation, il a souligné que la police se trouve «au cœur de la république» et qu’«une société démocratique n’existe pas sans une police républicain».

«Il nous faut de la police, il nous faut de la justice, il nous faut de la sécurité. Je suis là pour dire qu’au moment où les policières ou les policiers sont durement attaqués, il faut être là pour dire notre solidarité et notre attachement et puis débattre des objectifs, des missions de la police. Vous voyez bien que la police occupe de tout et de n’importe quoi et parfois n’a pas les moyens de faire ce pour quoi la société est aussi attentive vis-à-vis la police républicaine», a-t-il ajouté.

De son côté, le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan explique sa présence à la manifestation par le fait que les policiers ont besoin du «soutien des élus [...] et de changement de cap, de politique, de moyens».

«La question majeure c’est la dissuasion pénale, c’est-à-dire le changement du fonctionnement de notre justice. Peine plancher pour les récidivistes, augmentation de places de prison, expulsion des délinquants étrangers», assène-t-il.

​Pour lui, la présence de Gérald Darmanin est «une pirouette politicienne de bas étage parce qu’on a jamais vu un ministre manifester contre sa propre politique».

«Si monsieur Darmanin est honnête avec lui-même, il doit démissionner de ce gouvernement et venir manifester», conclut-il.

Le secrétaire général délégué du syndicat Unité SGP Police-FO Grégory Joron a de son côté estimé que le ministre de l’Intérieur était plutôt «cohérent avec ce qu’il a fait».

​Le porte-parole du syndicat Unité SGP Police-FO Rocco Contento s'est réjoui de l'ampleur de l'action.

La déléguée nationale d’Unité SGP Police-FO Linda Kebbab explique qu'il n'y a pas eu de «régime de faveur particulier pour les politiques».

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