L’hôtel de ville de Nice arbore le drapeau israélien – photo

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Drapeau Israël - Sputnik Afrique, 1920, 17.05.2021
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En signe de soutien à Israël, la mairie de Nice a hissé le drapeau de l’état hébreu. En 2014, lors de la Coupe du monde de foot, Christian Estrosi avait pourtant interdit «l’utilisation ostentatoire» des drapeaux étrangers afin de «maintenir l'ordre et la tranquillité publique et éviter les débordements».

Alors que les tensions israélo-palestiniennes ne faiblissent pas au Moyen-Orient ces derniers jours, le drapeau de l’état hébreu a été hissé sur le fronton de la mairie de Nice.

«Face au terrorisme du Hamas, toutes nos pensées et notre soutien à Israël», a tweeté le maire de la ville, Christian Estrosi.
«Toutes nos pensées aux Palestiniens qui ne sont que les otages d’un groupuscule terroriste, le Hamas», a-t-il ajouté.

Les hostilités entre Israël et le Hamas sont entrées ce lundi 17 mai dans leur deuxième semaine sans aucun signe d'apaisement malgré les appels internationaux à une trêve. Selon les derniers chiffres officielles, plus de 200 Palestiniens ont été tués la semaine dernière et près de 2.500 Palestiniens restent sans abri. Le conflit a fait plus de 38.000 déplacés.

Réagissant au geste de la mairie de Nice, l’ambassade d’Israël en France a exprimé sa «gratitude» pour «cette marque de solidarité exemplaire».

«Nos deux drapeaux côte à côte sont le symbole de notre résistance face au terrorisme et de notre attachement à nos valeurs communes qui vaincront», a-t-elle souligné.

Un arrêté anti-drapeaux étrangers            

Cette décision de hisser un drapeau étranger sur le fronton de la mairie intervient alors qu’en 2014, durant la Coupe du monde de football, l’élu de Nice avait pris un arrêté contre l’affichage de drapeaux étrangers dans certains quartiers. Il refusait même de le retirer après sa suspension par la justice.

Son arrêté visait à «maintenir l'ordre et la tranquillité publique et éviter les débordements, comme ceux qui ont pu se dérouler dans l'agglomération parisienne, dans la région lyonnaise, à Marseille et dans le Nord» , expliquait à l'époque un communiqué de la Métropole.

L’Autriche hisse aussi le drapeau israélien

Quelques jours auparavant, le 14 mai, l’Autriche a également monté sur la chancellerie et le ministère des Affaires étrangères le drapeau israélien en signe de «solidarité» face aux «attaques» dirigées «depuis la bande de Gaza» par «le Hamas et d’autres groupes terroristes». Un geste critiqué par la Turquie, pays qui défend avec vigueur la cause palestinienne.

«Tant que vous vous comporterez de la sorte, Israël continuera sans crainte ses agressions», a déclaré sur Twitter le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.

Paris insiste sur «l'urgence d'un retour à la paix»

Lors d'un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a «fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d'autres groupes terroristes» vers Israël, fait savoir l'Élysée dans un communiqué publié le 13 mai.

Présentant «ses condoléances» suite aux «nombreuses pertes de civils palestiniens résultant des opérations militaires et des affrontements en cours avec Israël», le Président de la République a demandé à Mahmoud Abbas «d'user de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite».

En outre, Emmanuel Macron a insisté le 14 mai sur «l'urgence d'un retour à la paix» au Moyen-Orient lors d’un entretien téléphonique avec Benyamin Netanyahou. Il a rappelé le «droit à se défendre» d'Israël et a exprimé «sa préoccupation au sujet des populations civiles à Gaza».

Des manifestations pro-palestine interdites

Le 15 mai, une manifestation en soutien aux Palestiniens a eu lieu à Paris malgré l’interdiction des autorités, confirmée en justice, lors de laquelle des affrontements ont eu lieu entre protestataires et forces de l’ordre.

À Nice, environ 200 personnes se sont réunies le même jour, sans heurts, pour soutenir le peuple palestinien, selon Nice-Matin, et ce malgré un arrêté l’interdisant pris la veille par le préfet des Alpes-Maritimes en raison de potentiels troubles à l’ordre public. Des participants ont été verbalisés.

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