En France, «toute forme d'autorité» a été perdue au nom de la «culture de l'excuse», pour Philippe de Villiers

© AFP 2024 CLEMENT MAHOUDEAUSituation à Avignon après le meurtre du policier lors d'une opération anti-drogue
Situation à Avignon après le meurtre du policier lors d'une opération anti-drogue - Sputnik Afrique, 1920, 13.05.2021
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Le laxisme coûte cher, selon Philippe de Villiers: commentant la mort d’un policier lors d’une opération anti-drogue à Avignon, le fondateur du Puy du Fou estime que l’État «a perdu toute forme d'autorité» et ne peut pas tenir sa promesse de rester ferme sur les questions sécuritaires.

S’exprimant sur BFM TV, Philippe de Villiers a fustigé l’«absence totale de politique sur la question de l'autorité» qui se manifeste dans la multiplication des attaques meurtrières, malgré les promesses de l’exécutif.

«À chaque fois c'est le même ballet: il y a un attentat, il y a le Président qui se déplace, ou Darmanin, ou Castex, ils font des déclarations pour l'éternité, serments solennels, "jamais plus, jamais plus..." Et puis ça recommence», estime le fondateur du Puy du Fou.

Un laxisme qui débouche, selon lui, sur des incidents tels que l’opération anti-drogue à Avignon, où un policier a trouvé la mort début mai.

«Plus fondamentalement, quand on engerbe toutes les violences, de quelque nature qu'elles soient, c’est le résultat d'une absence totale de politique sur la question, en amont, de l'autorité, et la question, en aval, de la sanction», a poursuivi l’ancien candidat aux présidentielles, en 1995 et 2007.

Le gouvernement compte durcir les sanctions contre les agresseurs des policiers et Gérald Darmanin assure que «la main de l’État ne tremblera pas». Selon Philippe de Villiers, la société française, qui «a perdu toute forme d'autorité et a perdu toute forme de sanction, au nom de la culture de l'excuse» n’est pas capable d’assurer la fermeté promise.

Mort d’Éric Masson et de Stéphanie Monfermé

Une opération de lutte contre le trafic de drogue s’est soldée le 5 mai dernier à Avignon par des coups de feu qui se sont avérés mortels pour le brigadier Éric Masson, 36 ans. Le meurtre a éveillé l’indignation dans les rangs de la police en France.

Le drame a été précédé par une attaque au couteau dans les Yvelines, le 23 avril. Un homme a tué à coups de couteau une fonctionnaire de police dans l’entrée du commissariat de Rambouillet, avant d’être abattu par un autre agent.

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