Régis Ollivier, lieutenant-colonel à la retraite, 68 ans, veut reprendre du service, mais en tant que Président de la République.
«Un unique mandat de réformes, quoi qu’il en compte», signale-t-il au Parisien.
Cet officier de carrière qui a joint sa signature à la tribune des généraux n’a jamais été élu. Il n’a même jamais été candidat à une élection. Selon le Parisien, il a voulu se présenter aux dernières municipales à Brétigny-sur-Orge (Essonne), commune où il s’est installé après avoir parcouru le monde, il y a 20 ans, mais il s’est vite ravisé.
«Ce n’était pas pour moi»
«Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas pour moi. C’est un métier bien difficile. Tous les habitants auraient pu venir frapper à ma porte pour faire leurs réclamations. Et les habits de maire sont trop étroits pour moi.»
Il souligne cependant que la présidence de la République, c’est autre chose.
«Je sais que certains vont me prendre pour un candidat farfelu. En se demandant: "Il sort d’où celui-là?" Je ne leur en veux pas, mais ils peuvent passer leur chemin. Pour les autres, on peut en parler. Ma décision est mûrement réfléchie. Je ne suis dans aucun parti politique, mais j’ai une équipe compétente de six personnes derrière moi.»
Mettre son expérience au service de la France
Officier de carrière, Régis Ollivier est diplômé de l’Enseignement militaire supérieur scientifique et technique et de l’Institut national des langues et civilisations orientales. Il a travaillé en tant qu’expert à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) dans la région de la Corne de l’Afrique durant 25 ans.
«J’ai rencontré les plus grands de ce monde alors que je partais de rien. Je veux mettre mon expérience au service de la France, en permettant à des têtes jeunes d’émerger. Ce sera un quinquennat dynamique. Après je me retirerai», explique-t-il.
Il lui faut désormais convaincre 500 parrains. Même s’il avoue avoir été incapable de trouver 35 colistiers dans sa petite course aux municipales, il reste optimiste.
«Mon seul adversaire c’est Emmanuel Macron»
«Je ne voulais que des gens qui tiennent la route. Là c’est différent. Déjà, parce que je suis plus connu au niveau national, voire international, que localement. Je tiens un blog [lecolonel.net, ndlr] qui a enregistré jusqu’à 120.000 vues par jour. On est attentif à mes analyses sur la géopolitique, sur les conflits politiques. Je vais baser le début de ma campagne sur la France périurbaine, rurale. Cela représente 67% des Français qui se sentent délaissés. Notre créneau est porteur. La France est coupée en deux, je veux l’apaiser.»
Le Parisien précise que malgré l’absence d’un soutien financier et de toute fortune personnelle, Régis Ollivier, dont la maison est encore à crédit, n’a peur de rien.
«Mon seul adversaire c’est Emmanuel Macron. Les Français attendent autre chose. Cette candidature, j’y crois vraiment.»