Origines du Covid-19: «Il y a un manque de transparence» et «des choses peut-être à cacher»

© Sputnik . Ilya Naymushin / Accéder à la base multimédiaLaboratoire de recherche
Laboratoire de recherche - Sputnik Afrique, 1920, 10.05.2021
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La thèse officielle des origines du Covid-19 s’effrite. Des voix discordantes réclament une enquête scientifique plus poussée. À l’exemple de la lettre adressée par des scientifiques à la fin du mois d’avril à l’OMS. Pour en parler, Sputnik donne la parole au journaliste d’investigation Brice Perrier. De quoi exhumer la piste de la fuite de labo?

«Je remets cette hypothèse dans le jeu, parce qu’elle avait été discréditée, taxée de complotiste de manière totalement abusive», s’explique Brice Perrier au micro de Sputnik. Le journaliste indépendant publie Sars-CoV-2, aux origines du mal (éd. Belin), ouvrage d’investigation dans lequel il étudie les origines du Covid-19, et la thèse trop vite écartée à son goût d’un accident de laboratoire à Wuhan. De quoi faire écho à l’actualité et à la lettre ouverte d’experts scientifiques du 30 avril dernier. Adressé au directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le texte réclame une nouvelle enquête, indépendante cette fois.

Pour notre interlocuteur, «il y a un manque de transparence qui incite à chercher davantage et qui pourrait laisser penser qu’il y a des choses peut-être à cacher», lance-t-il à notre micro. La localisation du foyer épidémique, les expériences de recombinaisons virales pratiquées dans les laboratoires de Wuhan, le comportement des autorités chinoises et de l’Institut de virologie de la ville, la disparition de bases de données de séquences du coronavirus, les conflits d’intérêts de certains experts … Brice Perrier, journaliste à Marianne, met tout à plat pour démontrer que la thèse d’une transmission animale, validée par le rapport du mois de mars 2021 du groupe d’experts commun OMS-Chine, exclut trop vite les autres pistes.

«Vous avez un rapport qui fait 120 pages, la question du laboratoire est réglée en une page. C’est un rapport chinois, car il y a dix-sept experts de l’OMS, mais aussi dix-sept experts chinois. Tout le monde doit être d’accord. Donc, au final, il faut que ce soit validé par la Chine. Et avec des données qui sont données par la Chine. Il n’y a aucune enquête menée par l’OMS […] et ils ont cru ce qu’on leur a dit», précise Brice Perrier.
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