Dans le cadre de la première étape du déconfinement progressif, la levée des restrictions sur les déplacements au-delà de 10 kilomètres de chez soi est entrée en vigueur lundi 3 mai. Depuis, les réservations de bus et de TGV se sont multipliées, notamment à destination de la côte atlantique, rapporte Europe 1.
Comme le note la radio, les passagers étaient déjà nombreux vendredi 7 mai à la gare routière de Paris-Bercy face à la reprise du service des lignes d’autocars.
«Ça fait longtemps que je ne suis pas parti, donc j’avais envie de me changer les idées, de prendre l’air. J’ai pris la première date disponible», raconte au micro d’Europe 1 un homme avant de prendre un car direction Lille.
C’est une bonne nouvelle aussi pour une habitante de Caen, qui est venue visiter sa sœur:
«Ça fait du bien, surtout quand on est étudiant. Je n’ai pratiquement pas bougé depuis novembre. Ça fait du bien de voyager un peu», a-t-elle expliqué en ajoutant: «ça m’a coûté dix euros, c’est cool».
Face aux coûts jusqu’à quatre ou cinq fois plus réduits qu’en train, les tarifs en car sont recherchés. Ainsi, l’opérateur Flixbus constate ce week-end un taux de remplissage des autocars plus que satisfaisant. Vendredi soir, certains étaient mêmes déjà complets.
Même constat à la SNCF
Interrogée par Europe 1, Agnès Ogier, patronne de TGV Atlantique, constate la même tendance pour les billets de la SNCF, avec un million et demi de vendus depuis lundi.
«Les Français ont envie de partir et ce sera particulièrement vrai lors du week-end de l'Ascension. À titre d'exemple, sur l'axe atlantique, on attend un million de voyageurs pour ce week-end-là», constate-t-elle.
À part les destinations balnéaires les plus prisées, Agnès Ogier «constate quelque chose de plus original et de plus récent: un certain goût pour les Pyrénées et donc pour Tarbes, Pau et Toulouse».
Les voyages hors de France
Les voyages en Europe sont possibles mais chaque pays applique ses propres mesures de sécurité sanitaire, autorisant ou non les déplacements d’un État à un autre. Certains pays ont même décidé de ne plus accueillir de ressortissants français.
Quant aux voyages hors de l’Union européenne, ils sont également limités sans motifs impérieux ou professionnels. Ces motifs ne sont pas requis pour les voyages à destination de l'Australie, de la Corée du Sud, d'Israël, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et de Singapour. La vérification de ces motifs sera effectuée en France avant le départ.
Par ailleurs, Jean Castex a annoncé le 28 avril la création d’un pass sanitaire pour entrer ou sortir de France. Il devrait faire office de «preuve apportant l'illustration que l'on n'est pas porteur du virus», a expliqué le Premier ministre.
Pour permettre cet été une libre circulation au sein de l’Union européenne, un «certificat numérique vert» devrait voir le jour d’ici le 17 juin.