Les discothèques accusent l’État de «discrimination»

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Table de mixage, en discothèque - Sputnik Afrique, 1920, 06.05.2021
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S’estimant oubliés par le récent plan de déconfinement, les exploitants de discothèques ont saisi le Conseil d’État. Ils se disent discriminés par rapport à d’autres secteurs.

Le calendrier des allégements proposés par Emmanuel Macron n’a pas fait que des heureux. Alors que les restaurants, les cafés, les commerces non-essentiels ont été partiellement fixés sur leur sort, les discothèques attendent encore une date de réouverture.

Une situation difficilement compréhensible pour le syndicat Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), qui a décidé de déposer un référé-liberté devant le Conseil d'État. Dans un communiqué, les intéressés dénoncent en particulier une «discrimination», au regard des allégements prévus pour les concerts et les mariages.

«En effet, ces derniers vont pouvoir se tenir librement à compter du 30 juin, alors qu'ils se déroulent de la même manière, en lieux clos, dans un contexte festif, avec de la danse et des boissons alcoolisées. Sur quel fondement peut-il légitimement être invoqué un respect des gestes barrières dans un cas, et un risque de propagation épidémique dans l'autre?», déclare ainsi le syndicat dans son communiqué.

Les exploitants de discothèques reprochent encore à l’État de ne pas avoir pris de mesures économiques «justes et adaptées» pour le secteur, confronté à plus de 13 mois de disette.

Multiplication des fêtes clandestines

L’Umih rappelle que le secteur des discothèques, qui pèse un milliard d’euros et emploie 30.000 salariés, a été durement frappé par la crise sanitaire. Plus d’une centaine d’établissements ont en effet mis la clef sous la porte depuis le début de la pandémie.

Les professionnels du monde de la nuit se disent encore inquiets devant l’explosion de fêtes clandestines, avec tous les désagréments que cela charrie, des nuisances sonores jusqu’à l’ivresse sur la voie publique.

«Depuis notre fermeture, il y a près de 15 mois, nous voyons se multiplier les soirées privées et fêtes clandestines sans aucune sécurité et sans contrôle […] Des mauvaises habitudes ont été prises par les jeunes, et il faut vite les faire revenir vers nos professionnels de la nuit!», explique ainsi Thierry Fontaine, président d'Umih Nuit dans ce communiqué.

Le gouvernement se défend quant à lui d’avoir laissé pour compte les gérants et employés des discothèques. «Ils n’ont jamais été des oubliés», a ainsi déclaré sur BFM TV Alain Griset, ministre en charge des PME. Ce dernier espère pouvoir communiquer aux exploitants une date de réouverture «dans les semaines à venir».

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