La construction d’un groupe scolaire baptisé Samuel Paty a débuté lundi 3 mai à Béziers, a annoncé la ville sur son compte Twitter.
La municipalité précise que cette «école bilingue (français-anglais) et numérique dotée de façades extérieures minérales» doit voir le jour à la rentrée 2022.
✏️ Un nouveau groupe scolaire "Samuel Paty" va voir le jour à la rentrée 2022 :
— Ville de Béziers (@VilleDeBeziers) May 3, 2021
Située face au collège Krafft, l'école bilingue (Français-Anglais) et numérique sera dotée de façades extérieures minérales.🌱 pic.twitter.com/T6XxJFCuXW
Initialement, la décision de construire une école dans le quartier de la Devèze en hommage à cet enseignant, victime de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, avait été voté à l’unanimité le 2 novembre, soit deux semaines après cet assassinat qui a choqué la France.
Le maire de la ville déterminé à faire face à l’islamisme
À l’époque, Robert Ménard, le maire de la ville, avait expliqué que ce nom serait «un des plus forts symboles, signe d'une volonté de reconquête d'un quartier progressivement ghettoïsé et largement gangréné par les trafics et la délinquance».
Plus tôt, le 19 octobre, lors d’une cérémonie en hommage à l’enseignant, Robert Ménard avait appelé à faire face à l’islamisme en France. Dans son «j’accuse», il a dénoncé, entre autres, ceux qui, «prétextant le risque de "diviser les Français"», refusait «de prendre les mesures qui s’imposent» ainsi que ceux qui choisissait «la lâcheté et la soumission au détriment du courage et de la résistance».
Un nom qui divise?
Béziers n’est pas la seule ville qui a voulu dédier une école à Samuel Paty. Le 21 octobre, Caroline Cayeux, maire de Beauvais, avait annoncé son intention de baptiser le futur groupe scolaire du quartier Argentine du nom de l’enseignant.
Cependant, dans la commune de Cap d'Ail (Alpes-Maritimes), où un conseil municipal a voté le 23 octobre pour renommer l'école maternelle Saint-Antoine du nom de Samuel Paty, cette idée n’a pas été appréciée par nombre de parents. Ils ont notamment lancé une pétition faisant part de leurs préoccupations pour la sécurité de leurs enfants. Certains parents craignaient notamment que l’école puisse devenir la cible de terroristes.
En janvier, dans une interview à Monaco-Matin, le maire de Cap d'Ail Xavier Beck a annoncé avoir eu l’accord de la famille de Samuel Paty sur ce changement de nom et a promis qu’une plaque sera «dévoilée de façon très républicaine et très officielle en mai ou en juin».