«Je vis avec eux. Je dors avec eux. Enfin dormir, entre guillemets, puisque je vais au lit seulement à 7h. Lorsqu’ils partent.»
Les fenêtres de cette femme de 74 ans donnent sur l’avenue de Flandre. Pas question de fermer l’œil de la nuit dans ces conditions! Et elle était aux premières loges, les nuits du 30 avril et du 2 mai, pour assister à la tentative de dispersion des centaines d’individus agglutinés autour du principal point de deal du soir. Un spectacle impressionnant.
Excédés par la dégradation de leurs conditions de vie, abandonnés par les pouvoirs publics, des riverains ont bombardé dealers et toxicomanes à coups de mortiers.
Entre agressions, insalubrité, drogues et nuisances, les habitants alertent les autorités depuis des années. Mais celles-ci préfèrent se renvoyer la balle.