La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a été relaxée dans une affaire de publication en 2015 sur les réseaux sociaux de photos d'exactions commises par le groupe Daech*. Poursuivi pour les mêmes faits, le député européen Gilbert Collard a également été relaxé.
Elle avait diffusé ces images sur Twitter en réaction au parallèle établi selon elle par certains médias entre son parti, le Front national à l'époque, et l'organisation djihadiste.
L'Assemblée nationale avait levé son immunité parlementaire en 2017 et Marine Le Pen était passible d'une peine de trois ans de prison et d'une amende de 75.000 euros. Le parquet de Nanterre avait requis une amende de 5.000 euros.
Liberté d'informer?
Devant le tribunal en février dernier, Marine Le Pen avait revendiqué le droit de diffuser ces photos au nom de la liberté d'informer.
«C'est une grande victoire pour le droit parce qu'était en jeu dans le dossier la liberté d'expression. Cette liberté d'expression a été reconnue comme totale pour un responsable politique de premier rang», s'est félicité un de ses avocats, Rodolphe Bosselut.
«Le tribunal a reconnu qu'il n'y avait aucun caractère prosélyte à la diffusion de ces photos», a-t-il ajouté. «Il y avait un caractère légitime et d'intérêt général à pouvoir évoquer ce genre de sujet».
*Organisation terroriste interdite en Russie