L’Agence régionale de santé (ARS) rappelle des patients vaccinés avec du sérum physiologique au lieu d’une dose de Pfizer-BioNTech dans un centre de vaccination de Deauville (Calvados), rapporte vendredi 30 avril Le Parisien.
Il peut s’agir d’au moins six des 180 patients qui croyait avoir reçu une dose du vaccin de Pfizer et se sont fait injecter à la place du sérum physiologique, selon le quotidien.
Pour en être sûr, l’ARS a décidé d’inviter ces 180 personnes pour recevoir une seconde dose du vaccin, dès le 8 mai, malgré le délai de quatre à six semaines désormais préconisé. Quinze jours après cette dose, ils devront subir un examen sanguin qui révélera la présence d’anticorps dont le niveau montrera lesquels ont reçu le sérum physiologique à la place du vaccin.
Interrogée par Le Parisien, l’ARS évoque simplement une «erreur de manipulation» sans pouvoir en préciser les causes.
«Cela paraît complètement inconcevable»
Une erreur qui posent pourtant des questions, car il ne s’agit pas d’un cas isolé. À Épernay, dans la Marne, 140 personnes ont reçu le 20 avril du sérum physiologique et 54 à Châtillon, dans les Hauts-de-Seine.
«Cela paraît complètement inconcevable. Qu’une personne puisse se tromper une fois, cela peut arriver. Tout le monde est passé par là. Mais se planter toute la journée, ça fait froid dans le dos», déplore un médecin marnais auprès de L’Union.
Comme le note Libération, la présence de sérum physiologique dans un centre de vaccination n’a rien d’étonnant, puisqu’il est utilisé pour reconstituer le vaccin de Pfizer-BioNTech contrairement à ceux de Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson.
Ce sérum physiologique dont 1,8 millilitre (ml) est prélevé sert à diluer le Pfizer-BioNTech. Mélangé, il est ensuite réparti dans des seringues d’injection individuelles qui sont remises aux vaccinateurs.
Une erreur humaine en cause?
Comment cette erreur peut-elle être expliquée? Est-ce une inattention dans l’utilisation des flacons? Une erreur de classification des lots? Les autorités sanitaires n’ont pas encore expliqué ces faits.
Selon L’Union, une erreur humaine serait à l’origine des faits dans la Marne: des professionnels de la santé auraient reçu un plateau contenant des doses à injecter qui n’avaient pas été finalisées.
Contacté par le journal, Pierre N’Gahane, préfet de la Marne, s’est voulu rassurant:
«J’ai été immédiatement rassuré de savoir qu’il n’y avait strictement aucun risque pour les personnes. C’est le principal».