Trois cas de variant indien du Covid-19 ont été détectés en France métropolitaine, a annoncé le 29 avril le ministère de la Santé dans un communiqué.
Un premier cas, dans le Lot-et-Garonne, avait déjà été annoncé en fin d'après-midi par l'Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, tandis que selon le ministère, «deux autres cas ont été détectés dans les Bouches-du-Rhône».
Ce variant B.1.617, détecté pour la première fois en Inde, soupçonné d'être plus contagieux que les souches précédentes du coronavirus, est jugé en partie responsable d'une deuxième vague épidémique dévastatrice en Inde.
Un cas en Lot-et-Garonne
«On a identifié que c'était le variant indien» à propos d'un cas en Lot-et-Garonne «d'un patient revenu d'Inde», a indiqué Benoît Elleboode, directeur régional de l'ARS, à BFMTV et CNews.
Le «séquençage a été fait à Toulouse sur un patient qui était revenu d'Inde et qui refaisait un test parce qu'il devait repartir à l'étranger. On a identifié que c'était le variant indien et donc tout le dispositif de retrotracing, d'isolement et de protection de toutes les personnes a été mis en place vis-à-vis de ce variant indien», a ajouté le directeur régional.
«Il s'agit d'une femme résidant dans le département», «symptomatique», qui «a été testée positive le 9 avril, et s'est isolée avec sa famille à son domicile», précise le communiqué du ministère de la Santé.
«Seul l'un des contacts à risque identifié est devenu positif pendant son isolement», précise-t-il.
Deux cas dans les Bouches-du-Rhône
Les deux cas dans les Bouches-du-Rhône concernent «deux personnes arrivant d'Inde, sans lien l'une avec l'autre», «mises en quarantaine immédiatement après leur arrivée» et «testés positives au tout début de leur quarantaine respectivement le 19 et le 27 avril».
«À ce jour, plusieurs autres suspicions d'infection par le variant B.1.617 ont été signalées en France chez des personnes ayant séjourné en Inde. Des investigations renforcées par les ARS et le séquençage des prélèvements (...) sont en cours», ajoute le ministère.
Sur CNews, M. Elleboode a indiqué qu'un cas à Bordeaux était suspecté. «Le virus est en train d'être séquencé au CHU de Bordeaux et on aura la réponse normalement demain» vendredi, a-t-il ajouté.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé mardi que cette mutation du virus avait été identifiée dans 17 pays, dont plusieurs en Europe.
En France, la souche responsable de l'écrasante majorité des contaminations est le variant d'origine britannique (82,7%), tandis que les variants dits sud-africain et brésilien représentent 5% des cas, selon les derniers résultats de criblage publiés jeudi par Santé publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire.