La Bulgarie déclare persona non grata un assistant d'un attaché militaire russe

© Photo Pixabay / WengenSofia, Bulgarie
Sofia, Bulgarie - Sputnik Afrique, 1920, 29.04.2021
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Alors que ces derniers jours ont été marqués par des expulsions réciproques de diplomates entre la Russie et plusieurs pays européens, un assistant d’un attaché militaire de la mission diplomatique russe en Bulgarie a été déclaré persona non grata ce 29 avril. Moscou a déjà déclaré qu’il se réservait le droit de réagir réciproquement.

Dans le contexte des tensions entre d’une part Moscou, d’autre part Prague et Sofia, ce dernier a déclaré persona non grata un autre employé de l’ambassade de Russie, laquelle a reçu une note de protestation, fait savoir la mission diplomatique russe en Bulgarie.

Il s’agit en effet d’une sanction pour l’implication supposée de la Russie dans des explosions survenues dans des entrepôts d'armes en Bulgarie en 2011.

Le Kremlin a déjà réagi en promettant de répondre à cette démarche. Interrogé lors d’un briefing si Moscou pensait que les relations entre les deux pays étaient dans une impasse, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a souligné que la Russie avait toujours parlé de coopération.

«Nous n’avons conduit personne dans une impasse. Nous n'allons pas nous y enfoncer, nous nous fondons, et vous pouvez le réexaminer en relisant les déclarations du ministère des Affaires étrangères, sur la priorité de la coopération, de l'interaction et du développement des relations dans différents domaines, naturellement des principes qui sont fondamentaux dans le droit international», a-t-elle détaillé.

Expulsions croisées de diplomates

Que ce soit en raison de l’affaire Navalny, de la situation en Ukraine ou d’autres dossiers sur lesquels la Russie et l’Occident ne parviennent pas à tomber d’accord, plusieurs renvois de diplomates ont eu lieu. Au cours de ces seules dernières semaines, plusieurs pays, dont l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, mais aussi  la Slovaquie ont expulsé des diplomates russes par solidarité avec la République tchèque. La Russie a répondu par des mesures en miroir.

Le 23 avril, Vladimir Poutine a signé un décret interdisant aux pays ayant entrepris des «démarches inamicales» envers Moscou d'embaucher des «personnes physiques résidant sur le territoire de la Fédération de Russie».

Les tensions entre la Russie et la République tchèque

Une crise diplomatique a éclaté en avril entre la Russie et la République tchèque. Cette dernière a accusé les services secrets russes d'être impliqués dans les explosions dans un dépôt de munitions qui avaient fait deux morts en 2014 à Vrbetice, une ville située à 330 kilomètres de Prague.

Tandis que le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a qualifié les accusations tchèques de scandaleuses et infondées, Prague a décidé d’expulser 18 diplomates russes, les accusant d’appartenir aux services secrets de leur pays.

La Russie, niant toute implication dans l’accident de 2014, a répondu par une mesure réciproque, en déclarant 20 diplomates tchèques personae non gratae.

Toutefois, le Président tchèque, Milos Zeman, s’est exprimé le 25 avril dans une allocution diffusée par les chaînes de télévision TV Prima et CNN Prima News. Pour lui, la situation autour des explosions de Vrbetice dont Prague rejette la responsabilité sur Moscou, pourrait être un jeu des services secrets.

D’après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, les accusations sans fondement à l’encontre de la Russie de la part de la Bulgarie et de la République tchèque font partie d'une vaste campagne lancée par l’Occident contre Moscou. Selon Maria Zakharova, cette étape de la campagne antirusse, comme d'autres, se caractérise par l'absence de preuves ainsi que l'absence d'interaction avec la Russie par les canaux disponibles.

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