«Il y a une frustration démocratique très importante en France», constate l’économiste David Cayla. A l’heure où la fin prochaine du couvre-feu et le retour à la vie normale font les gros titres de la presse française, l’auteur de l’ouvrage Populisme et Néolibéralisme (Éd. De Boeck Supérieur) s’inquiète de ce que «l’impuissance politique» n’a en rien été résolue. De quoi relancer les mouvements populistes mis à l’arrêt depuis l’obligation du respect des règles sanitaires en France et de par le monde.
Une impuissance politique qui aurait pour corollaire «une impuissance démocratique», détaille l’économiste au micro de Sputnik. Et l’essayiste de voir comme cause première au «populisme» (unifié sous un terme englobant malgré la diversité des courants qui le composent, précise-t-il), le maintien intact du système néolibéral qui consiste, selon notre interlocuteur, «à mettre l’État et toutes les institutions publiques au service du marché» en leur fournissant un cadre opérant.
«Il faut dompter le marché par la démocratie», appelle David Cayla. Pour lui, la sortie de cette impasse ne se fera pas au moyen de l’élection d’un «milliardaire produit par ce même système», mais bien par un dépassement de ce «mode de management global».