Malgré les sanctions qui empoisonnent la relation économique bilatérale franco-russe depuis 2014, les échanges entre les entreprises des deux pays n’ont jamais cessé. Cela semble déplaire à certains médias français qui s’efforcent d’envenimer la situation au moyens d’insidieuses déstabilisations.
Le journaliste mentionne ensuite l’initiative de la représentation commerciale de la Russie en France «d’organiser le premier forum franco-russe sur l’intelligence artificielle». Une manière insidieuse de suggérer au lecteur de rapprocher les deux événements.
Un démenti classé sans suite
Mais ce lien insinué «de cause à effet» ne convient pas à Mikhaïl Makarov, le représentant commercial de la Russie en France. Le 15 avril, il adresse une «demande d’insertion du droit de réponse» au directeur de la publication du quotidien. Non seulement ce document n’a pas été publié, mais aucun avis de réception n’est parvenu à la représentation commerciale russe.
«Pour le côté français, Total, Air Liquide, Dassault Systèmes, Suez, Sanofi, Fives, les universités Paris-Saclay et de Bretagne-Occidentale et le premier technopôle européen, Sophia Antipolis, ont salué l’intérêt et l’opportunité de notre initiative, qu’ils ont embrassée», souligne Mikhaïl Makarov.
Néanmoins, dès le début janvier 2021, les premiers signes de fébrilité apparaissent. Les fonctionnaires du ministère français de l’Économie et du service économique de l’ambassade de France distillent les suggestions de report, voire d’annulation du forum.
Un travail de sape sans résultat
Malgré ces «recommandations», la «volonté réelle des milieux français des affaires» de travailler ensemble avec leurs partenaires russes est restée inébranlable.
«À quelques jours du Forum [prévu le 26 février 2021, ndlr], des rumeurs sont parvenues à nos oreilles, selon lesquelles les grands groupes français ayant déjà confirmé leur participation auraient reçu un appel portant ni plus ni moins l’interdiction d’honorer cet engagement. Mais même si une telle démarche –pour le moins inconvenable, voire aberrante– a eu lieu, elle n’a pas provoqué l’effet escompté: aucun participant ne s’est rétracté», rappelle le directeur de la représentation commerciale de la Russie.
«Sa mission est de prêter main forte aux entreprises françaises désireuses de s’essayer au marché russe en les guidant dans le dédale des administrations, mais aussi de trouver des débouchés en France pour divers produits russes, par le biais le plus efficace qui soit –la communication humaine», assure le haut fonctionnaire.
Et la continuité de «la communication humaine» porte ses fruits! Malgré la situation politique complexe, plus de 500 entreprises à capitaux français emploient plus de 160.000 personnes sur le marché russe. La France reste l’un des cinq principaux investisseurs européens dans l’économie russe. Le volume des investissements cumulé pour le troisième trimestre 2020 s’élève à 18,5 milliards de dollars.