À pied pour traverser la Russie: l’incroyable périple d’un ancien militaire - photos

© Photo pixabay / David Mark Une tente (image d'illustration)
Une tente (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 26.04.2021
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Avide d’en savoir plus sur l’histoire de la Russie, un quinquagénaire habitant en Sibérie effectue un voyage hors du commun. En cinq ans, il compte traverser à pied l’immense pays du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest pour tout voir de ses propres yeux. Sputnik l’a rencontré à mi-chemin.

Connaître son pays est important. La plupart d’entre nous se limitent cependant à la lecture de livres ou au visionnage de documentaires. Mais ce n’est pas le cas de l’ancien militaire Andreï Charachkine, 55 ans. Lui préfère voir les choses de ses propres yeux. L’aventurier a partagé avec Sputnik son expérience unique.

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Публикация от Пешком по России (@bis65a)

En 2018, Andreï se décide à parcourir 43.000 kilomètres, à pied, à travers toute la Russie, d’Arkhangelsk à Vladivostok et du Caucase à Iakoutsk. Un périple titanesque qu’il compte réaliser en cinq ans, sans utiliser le moindre moyen de transport. À l’heure où nous publions ce texte, il lui reste encore à peu près deux ans de voyage.

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Point de départ: la capitale

Passionné d’histoire, il nourrit depuis longtemps l’idée de marcher à travers la Russie pour la voir «de l’intérieur» et en apprendre davantage. Il y a près de trois ans, il décide de se lancer et entame enfin son pèlerinage, en partant de Moscou.

Il se dirige d’abord vers le sud, direction Anapa, Stavropol et la république caucasienne du Daghestan. Puis il longe la frontière sud de la Russie jusqu’à Vladivostok, en Extrême-Orient. Il enchaîne sur Komsomolsk-sur-l’Amour et les villes du nord de la Russie. «J’ai ainsi traversé la quasi-totalité du sud et du nord de la Russie. À présent, je m’approche d’Arkhangelsk», précise-t-il.

Après Mourmansk, il entend se diriger vers le centre du pays, avant de rejoindre Tioumen, où il habite, via l’Oural. Il décrit en détail ses déplacements sur les réseaux sociaux.

Ce qui l’intéresse en premier lieu? Les maisons anciennes, les églises, les monuments d’antan; tous les témoins du passé. C’est pourquoi il cherche à s’installer à la nuit tombée près des localités ou des villes. Mais il ne peut évidemment pas négliger la beauté de la nature qu’il croise, qu’il montre avec plaisir à ses abonnés.

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Surmonter l’angoisse

Au départ, il était le seul membre de son équipe, une tente et des vêtements chauds dans un sac à dos. Désormais, il a des assistants qui gèrent notamment ses réseaux sociaux, car le nombre de ses abonnés a explosé depuis le début du périple: de moins de 300 personnes à près de 9.500 sur le réseau social VKontakte (le Facebook russe), sans compter les autres plateformes comme Instagram, YouTube, Yandex.zen ou encore Odnoklassniki.

Ce n’était pas le cas au tout début, confie-t-il. Sur le plan physique, le périple ne représente pas un défi particulièrement difficile pour celui qui a jadis été militaire. «Le plus difficile, c’est le côté psychologique», souligne-t-il. Accepter de marcher tout seul pendant des années est une véritable épreuve même pour ce touriste expérimenté. Durant sa première semaine de marche, il a cherché à se mobiliser psychologiquement pour accomplir son voyage, «car tu ne comprends d’abord pas où tu vas et ce que tu vas faire».

Mais maintenant, il est habitué et se sent bien. Le soutien de ses nombreux abonnés n’y est pas pour rien, bien entendu: «Je sens que je fais une bonne chose. Je le vois dans les messages que mes abonnés m’écrivent. Ils me donnent de la force et me soutiennent beaucoup».

Une expérience qui inspire

Ses assistants informent les fans de l’arrivée du randonneur dans leurs localités. Ainsi, Andreï est généralement bien accueilli là où il arrive, rencontrant toujours des habitants intéressés par l’histoire de leur terre et donc par sa popularisation. Ils partagent avec enthousiasme ce qu’ils connaissent et ouvrent à Andreï les portes de leurs bibliothèques, de leurs archives et de leurs musées, constate l’explorateur avec satisfaction. Il s’agit non seulement des personnes âgées, mais aussi des jeunes, ce qui lui inspire un certain optimisme, se réjouit-il.

Par temps chaud, Andreï dort dans sa tente. En hiver, dans des hôtels. Il est aussi souvent invité par ses abonnés, heureux de l’accueillir chez eux. Ancien militaire, il a des amis dispersés à travers toute la Russie qu’il a donc l’occasion de retrouver.

Lors de son voyage, Andreï Charachkine dit avoir trouvé des preuves de ce qu’il a toujours soupçonné, à savoir que la Russie a une histoire beaucoup plus ancienne que ce qui est enseigné dans les écoles. À l’issue de son exploration, il entend écrire un livre pour y exposer ses découvertes. À l’heure actuelle, il est en train de rédiger deux journaux: l’un public, qu’il partage sur plusieurs réseaux sociaux, l’autre intime, une sorte de carnet de route. Ils serviront de base pour son futur livre qui pourrait comprendre deux tomes, compte tenu du matériel collecté.

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