Quelques heures après l’attaque au couteau de Rambouillet le 23 avril qui a coûté la vie à une fonctionnaire, une nouvelle nuit de violences a eu lieu à Trappes (Yvelines), a relaté sur Twitter Officiers et commissaires de police, le Syndicat majoritaire des cadres de la Sécurité Intérieure, en exprimant son «soutien à tous les policiers des Yvelines».
Quelques heures après le drame de #Rambouillet et à quelques kilomètres, dans le 78 à #Trappes 2ème nuit de violences.
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) April 24, 2021
La veille le commissariat avait déjà été la cible d'une cinquantaine de tirs de #mortiers d'artifice.
Courage et soutien à tous les policiers des Yvelines. https://t.co/GUG7krcVAr
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le même commissariat avait déjà été la cible de tirs de mortiers d'artifice effectués par un groupe de voyous.
Contacté par Le Parisien après les premiers heurts, le maire Ali Rabeh les a condamnés: «Pour les riverains, c’est insupportable, ces jeunes n’ont rien à faire dans la rue à cette heure-ci.» «On n’est pas non plus sur une nuit cauchemardesque, tout s’est passé en vingt minutes maximum», a tout de suite nuancé l’édile.
Plusieurs incidents dans la nuit de samedi à dimanche
Les tensions ont repris samedi soir, pour une troisième nuit consécutive. Les désordres ont débuté à 18h après qu’un jeune de 22 ans a jeté un objet sur les policiers, rapporte Actu. Pendant son interpellation, une vingtaine de personnes se sont réunies autour des fonctionnaires devenus la cible de projectiles. L’attaque les a obligés à faire usage de LBD et de gaz lacrymogènes, témoigne un reporter présent sur place.
TRAPPES - Tirs de mortiers d’artifice contre des policiers pour la 3ème nuit consécutive.
— Clément Lanot (@ClementLanot) April 25, 2021
Utilisation de LBD et de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. https://t.co/EwtJlQgyxu pic.twitter.com/CNKr4wXDuA
Une heure plus tard, des faits à peu près similaires ont été signalés dans une autre rue. Les policiers se sont rendus vers des personnes effectuant des rodéos à scooter. Les agents de la brigade anti-criminalité (BAC) ont alors été la cible de jets de projectiles de la part d’une cinquantaine de malfrats et ont dû faire usage de leurs armes pour les disperser. Des poubelles en feu ont été repérées à cet endroit tard dans la soirée.
TRAPPES - Nouvelle nuit de tensions autour du commissariat de police.
— Clément Lanot (@ClementLanot) April 24, 2021
Tirs de mortiers d’artifice et poubelles incendiées.
Les forces de l’ordre répliquent avec des tirs de LBD et du gaz lacrymogène. https://t.co/6DTt7zKrZX pic.twitter.com/mLzG7x4s34
Vers minuit, des tirs de mortiers d’artifice ont à nouveau été dirigés dans un autre quartier sur les forces de police, sans pour autant les atteindre.
Une brigade en patrouille a elle aussi essuyé des tirs de mortier d’artifice et des jets de pierres de la part d’une dizaine d’individus. Deux jeunes de 20 et 22 ans ont été interpellés. Des faits similaires se sont reproduits à deux reprises, ajoute Actu.
La tension monte
Des violences urbaines sont signalées ces derniers temps dans différents quartiers de l’Hexagone. Par exemple, plusieurs nuits d'affrontements entre émeutiers et policiers ont eu lieu à Tourcoing (Nord). Les premiers incidents y remontent au 17 avril et ont duré les 18 et 19 avril. Le domicile d’un policier a été pris pour cible le 21 avril.
La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a jugé «difficile», sur CNews, la vie quotidienne des fonctionnaires, «entravés et menacés parfois dans leur action».