Manifestation à Paris pour demander justice pour Sarah Halimi - vidéo

© Sputnik . Oxana BobrovitchLa tour Eiffel , vue aérienne de Paris
La tour Eiffel , vue aérienne de Paris - Sputnik Afrique, 1920, 25.04.2021
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Des «rassemblements de la colère» se tiennent à Paris, ainsi que dans d’autres villes françaises, pour contester l'absence de procès après l’assassinat de Sarah Halimi.

Alors que l'assassin de Sarah Halimi, femme de confession juive tuée en 2017, ne sera finalement pas jugé, des collectifs citoyens et des représentants de la communauté juive ont appelé à manifester ce dimanche 25 avril. À Paris comme dans d'autres villes, les manifestants réclament justice pour cette femme assassinée par son voisin dans la capitale.

Le «rassemblement de la colère» parisien démarre de la place du Trocadéro à 14 heures à l’appel du collectif Agissons pour Sarah Halimi, ce sous le slogan Sans justice pas de République.

Selon les estimations de la préfecture de police en fin de journée, la manifestation parisienne a rassemblé plus de 20.000 personnes.

Bordeaux, Marseille, Lyon, Strasbourg et Nice accueilleront également des actions similaires, alors que des appels à se rassembler devant des ambassades et consulats français à l’étranger se sont aussi fait entendre sur les réseaux sociaux.

Des centaines de manifestants, arborant des panneaux avec le portrait de Sarah Halimi, sont en outre descendus battre le pavé à Tel Aviv, en Israël.

En question, la décision de la Cour de cassation, datant du 14 avril, qui a pointé l'irresponsabilité pénale de l’assassin de la sexagénaire, Kobili Traoré, hospitalisé en soins psychiatriques depuis le meurtre. L'homme était sous l’emprise d’une «bouffée délirante», ont constaté les experts psychiatriques qui l’ont examiné.

Vu son absence de discernement au moment du crime, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a confirmé qu’il ne serait pas jugé.

Vers une non-impunité

Entourée d’une incompréhension, la décision a soulevé un débat sur l’antisémitisme, mais aussi sur la responsabilité pénale des personnes souffrant de troubles mentaux sur fond de consommation de drogues. Emmanuel Macron a de son côté souhaité «un changement de la loi»:

«Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors "comme fou" ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale», a déclaré le Président de la République dans un entretien accordé au Figaro.

Pour remédier à un «vide juridique» en la matière, un projet de loi sera présenté «fin mai», a annoncé le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.

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