À l’heure des manifestations pour réclamer justice pour Sarah Halimi, Anne Hidalgo a parlé des plans de la mairie de travailler avec la famille de la femme assassinée pour donner son nom à une rue parisienne en son hommage.
«Une rue portera le nom de Sarah Halimi à Paris. C'est un projet sur lequel on va travailler évidemment avec sa famille. Mais le nom de Sarah figurera dans nos rues parisiennes. Ce sera aussi une façon de lui rendre justice», a déclaré sur BFM TV la maire de Paris.
Ce dimanche 25 avril, plusieurs villes françaises ont accueilli des «rassemblements de la colère» demandant justice pour Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi, tuée par son voisin en 2017 à Paris. Le 14 avril, la Cour de cassation a statué que l’auteur du meurtre Kobili Traoré, hospitalisé en soins psychiatriques depuis le crime, ne serait pas jugé compte tenu de son absence de discernement lors des faits.
«Justice doit être faite pour Sarah Halimi. Je pense qu'il faut une nouvelle loi et qu'elle doit porter son nom. Il faut combattre l'antisémitisme. L'antisémitisme est une peste et un fléau qui mine notre démocratie», a-t-elle ajouté.
Dans la capitale, plus de 20.000 personnes sont venues manifester, selon les chiffres fournis par la préfecture de police dans la soirée.
Revoir la législation
L’affaire a en outre poussé l’exécutif à réfléchir à «un changement de la loi» en matière de responsabilité pénale des personnes atteintes de troubles psychiques sur fond de consommation de drogues. Kobili Traoré était notamment sous l’emprise d’une «bouffée délirante», selon les experts psychiatriques qui l’ont examiné.
Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a promis de présenter un projet de loi «fin mai» pour combler ce «vide juridique».