Après une nette amélioration en mars, le climat des affaires en France s’est détérioré ce mois-ci, constatent des enquêtes de conjoncture réalisées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) auprès des chefs d'entreprise.
Pour l’ensemble du pays, l’indicateur tombe à 95,3 après être remonté à 96,8 au mois de mars, mais reste au-dessus des chiffres enregistrés de mars 2020 à mars 2021.
Indicateurs en baisse
Dans le commerce de détail et le secteur des services, particulièrement sensibles aux mesures de confinement, il se situe «au-dessous de sa moyenne».
Le renforcement des mesures sanitaires, notamment la fermeture des établissements scolaires et de commerces dits non essentiels, a fait chuter la confiance des chefs d'entreprise dans ces deux secteurs et suscité des craintes pour l’avenir. Ainsi, l’indicateur du climat des affaires pour le commerce de détail chute de presque cinq points et passe de 94,6 à 90,3. Dans le secteur des services, il se retrouve à 91,2, alors qu’il avait été de 94,1 au mois de mars.
Situation stable
Dans le domaine de l’emploi, le climat des affaires reste stable. À 91,7, il est en deçà de sa moyenne de longue période (100), mais bien au-dessus des indicateurs d’avril et mai 2020, lorsqu’il avait plongé respectivement à 49,6 et 53,9.
Nette amélioration
Les réponses à ces enquêtes ont été collectées entre le 26 mars et le 19 avril 2021, précise l’Insee.
Un possible rétablissement?
La situation pourrait éventuellement s’améliorer à la suite des mesures d'allègement prononcées le 22 avril par Jean Castex. Ainsi, le Premier ministre a annoncé la réouverture «du plus grand nombre possible de lieux et d’activités» et estimé possible de lever les contraintes de déplacement en journée. En outre, il prévoit d’envisager «un nouveau train de réouverture autour de la mi-mai», à commencer par «les commerces, certaines activités culturelles et sportives et les terrasses».
Jean Castex a constaté une baisse du nombre de nouvelles contaminations dans 80% des départements et affirmé que la France avait franchi le pic de la troisième vague de l’épidémie. Il s’est félicité également des résultats de la campagne de vaccination.