L'ex-figure des Gilets jaunes Christophe Chalençon a été condamné jeudi à 6 mois de prison avec sursis pour «provocation à s'armer contre l'autorité de l'Etat», a-t-on appris auprès du procureur de Carpentras (Vaucluse), qui évoque «un rarissime cas de condamnation en France pour ce délit».
Cette ancienne figure des Gilets jaunes du Vaucluse, qui avait conduit une liste aux élections européennes, a également été condamné à cinq ans d'interdiction de droits civiques. Selon le procureur Pierre Gagnoud, M. Chalençon a en revanche été relaxé du chef de «provocation à un attroupement armé».
Il a aussitôt interjeté appel, a précisé le magistrat.
«Il n'y a quasiment aucune jurisprudence en la matière [la provocation à s'armer contre l'Etat] notamment depuis l'entrée en vigueur du nouveau code pénal en mars 1994», a précisé à l'AFP M. Gagnoud.
Des appels à un «soulèvement national»
Le 29 octobre, quelques heures seulement après l'attaque au couteau de la basilique de Nice, M. Chalençon appelait à un «soulèvement national», et parlait même d'«insurrection» dans une vidéo postée sur Facebook.
Lors de son procès, selon La Provence, le forgeron assumait être un «opposant politique», dénonçant une censure: «On veut me faire taire».
Christophe Chalençon avait été au coeur d'une polémique début 2019 lorsqu'il avait rencontré en France Luigi di Maio, vice-président du Conseil italien et dirigeant du Mouvement 5 étoiles, ce qui avait entraîné le rappel par Paris, pour une semaine, de l'ambassadeur français en Italie.