«Mort aux Arabes»: une nouvelle nuit de tensions interethniques a secoué Jérusalem - vidéo

© Photo Pixabay/Nick115 / JérusalemJérusalem
Jérusalem - Sputnik Afrique, 1920, 22.04.2021
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Cris «mort aux Arabes» d’un côté, lancers de pierre et dégradation de véhicules de l’autre: une nuit de plus, des violences interethniques ont éclaté à Jérusalem, ville habitée à près de 60% par des Juifs et à près de 40% par des Arabes pour la plupart de confession musulmane. Ces explosions de violences découlent-elles des restrictions sanitaires?

Jérusalem a une fois de plus connu une nuit agitée: les tensions qui sont apparues dans la soirée se sont amplifiées et plusieurs interpellations ont eu lieu. Ainsi, la presse locale rapporte que quatre adolescents arabes de 15 ans ont été arrêtés au parc Hamesila pour dégradation de véhicules. De jeunes Juifs ont alors lancé des cris «mort aux Arabes» et une rixe a éclaté vers 23h00, faisant un blessé.

Pour rappel, des heurts ont déjà eu lieu, notamment mardi 20 avril -où six personnes soupçonnées de s’attaquer aux passants et de lancer des pierres en direction de véhicules avaient été arrêtées. Des interpellations ont en outre été rapportées le 19 avril, tout comme le 17... Les récentes tensions ont été ravivées, rappelle la chaîne i24news, par la publication d’une vidéo montrant un jeune homme donner des gifles à des juifs orthodoxes dans un tramway.

​Tensions renforcées par les restrictions sanitaires?

Mais Jaffa a elle aussi connu des affrontements interethniques entre jeunes. Dans le sillage de ces violences, et vu que d’autres pays, dont la France, ont connu ces derniers temps une intensification des affrontements entre bandes de jeunes, la question se pose du rôle qu’auraient pu jouer les restrictions sanitaires dans la situation à Jérusalem.

Sur i24news, Ali Waked, directeur de la rédaction arabe de la chaîne, a souligné qu’à ses yeux, pour les Palestiniens, ce ne sont pas tant les restrictions sanitaires que les politiques de la part des forces de l’ordre qui jouent un rôle prépondérant. Et de mentionner l’attitude de la police à l’égard des musulmans qui viennent prier le soir durant le Ramadan, mois sacré pour les croyants de cette confession.

«L’enjeu est beaucoup plus complexe, [...] à un moment où Jérusalem fait partie des négociations indirectes entre Israël et les Palestiniens».

Et de rappeler les tensions entre Israël et la Jordanie à propos de la ville de Jérusalem, et que l’Arabie saoudite s’est vu proposer d’endosser une partie des responsabilités des lieux saints dans la cité.

«Les restrictions qui ont empêché les Palestiniens de venir tous les soirs à la porte de Damas, comme c’est le cas depuis très longtemps, pour fêter le Ramadan [...] et l’enjeu politique» débouchent sur ce genre d’émeutes. Sans oublier la question des élections.

Premières élections depuis plus de 15 ans

Alors que la Palestine s’apprête à tenir ses premières élections depuis plus de 15 ans, l’État hébreu s’oppose à leur organisation dans Jérusalem-Est, ce qui pousse des politiciens palestiniens à s’interroger sur la pertinence de la tenue de scrutins.

Le Président Mahmoud Abbas avait déjà indiqué que les scrutions ne pourraient avoir lieu sans la participation des Palestiniens de Jérusalem-Est.

Dans le même temps, se référant à des sources palestiniennes comme israéliennes, l’édition Axios annonce qu’Abbas pourrait reporter les élections fixées au 22 mai.

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