Le désir de promotion à tout prix a coûté à un ex-gendarme sa liberté, à Chartres

© AFP 2024 JACQUES DEMARTHON Gendarme
Gendarme - Sputnik Afrique, 1920, 21.04.2021
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Un ex-gendarme eurélien a volontairement surévalué la proportion d’alcool dans l’organisme d'automobilistes pour pouvoir les sanctionner et finalement recevoir une promotion. Ce subterfuge a été révélé par ses collègues et l’affaire a été portée au tribunal qui a condamné l’ancien militaire à un an de prison ferme, relate L’Écho Républicain.

Le tribunal correctionnel de Chartres (Eure-et-Loir) a inculpé la semaine dernière un ancien gendarme pour avoir intentionnellement surévalué, durant l’été 2020, le degré d’alcoolémie d’une dizaine d’automobilistes, afin de pouvoir les verbaliser, indique L’Écho Républicain.

Selon le coupable, la raison principale de ses agissements était l’amélioration de ses statistiques afin de décrocher une promotion, bien méritée selon lui depuis longtemps.

«J’ai été victime d’injustices au cours de ma carrière», avait-il essayé de se justifier devant le tribunal.

Par chance, l’infraction a été divulguée par ses collègues en septembre dernier quand, en leur présence, le gendarme a essayé de verbaliser un conducteur. Il leur a suffi de regarder l’éthylomètre qu’il avait utilisé pour constater que l’automobiliste avait un taux d’alcool dans l’organisme minime et ne risquait aucune sanction, précise le média.

La brigade de recherches de Dreux a ensuite enquêté sur les activités délictueuses du maréchal des logis-chef pour retrouver toutes les victimes sur la base des procès-verbaux dressés.

Retraite et 1 an de prison ferme

En novembre dernier, le gendarme a été jugé pour faux et usage de faux en écriture publique et a fait valoir ses droits à la retraite.

«Vous avez trahi la confiance que les victimes ont dans la gendarmerie, mais aussi celle de vos collègues, de l’institution et de mon service», a lancé Rémi Coutin, procureur de la République, avant de requérir trois ans de prison, dont un an ferme, pour l’ex-gendarme.

Le procureur de la République s’est engagé également à ce que les procédures menées à tort contre les conducteurs verbalisés soient révoquées.

«Il était peut-être arrivé à un point de saturation», a plaidé Me Vincent Rivierre, en regrettant que son client n’ait pas été soumis à une expertise psychiatrique.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, et le gendarme retraité effectuera sa peine de prison ferme à son domicile, avec un bracelet électronique, selon L’Écho Républicain.

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