Agression de policiers: Xavier Bertrand propose «une peine de prison automatique»

© AFP 2024 ERIC PIERMONTXavier Bertrand
Xavier Bertrand - Sputnik Afrique, 1920, 20.04.2021
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Xavier Bertrand, candidat (ex-LR) déclaré à la présidentielle de 2022, a proposé mardi 20 avril de modifier la Constitution pour pouvoir condamner à des «peines plancher» les agresseurs de policiers, qui doivent selon Valérie Pécresse faire l'objet de «condamnations exemplaires».

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand à appelé à modifier la Constitution pour pouvoir condamner à des «peines automatiques» les agresseurs de policiers «au terme d'un procès».

«Je demanderai aux Français de se prononcer» à l'automne 2022 sur une modification de la Constitution afin que «quand on attaque un policier, un gendarme, un pompier, un maire, il y aura une peine de prison automatique minimum d'un an non aménageable», a affirmé candidat (ex-LR) déclaré à la présidentielle de 2022 sur Europe 1.

Avec un tel texte, «il n'aurait pas pu y avoir d'acquittement» dans le procès en appel de la violente agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016, pour laquelle cinq jeunes ont été condamnés samedi à des peines allant de six à 18 ans de prison et huit autres acquittés.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a aussitôt dénoncé cette proposition.

«Défaillances» de la justice

La présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a parlé de «défaillance judiciaire» dans ce procès, estimant sur BFMTV que «la justice n'a pas pris pleinement la dimension de cette affaire».

«Il fallait prononcer des peines exemplaires», a ajouté Mme Pécresse, potentielle candidate de la droite à l'élection présidentielle de 2022.

Mais «le sujet, c'est l'exécution de ces peines» car «même quand on prononce de la prison ferme, les places de prison ne sont pas là et la plupart des criminels, des délinquants, ne vont pas en prison», a-t-elle ajouté, reprenant son idée de «maisons de détention» où les condamnés seraient placés «avec un bracelet électronique».

Le vice-président (LR) de la région Ile-de-France Frédéric Péchenard, ex-directeur général de la police nationale, a déploré sur Public Sénat un «recul de l'autorité de l'État» qui est «dû au sentiment, relatif mais existant, d'impunité».

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