Une prière orthodoxe a été chantée le samedi 17 avril lors de la cérémonie funéraire du prince Philip, époux de la reine Élisabeth II, dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor situé à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Londres.
Pendant le service, un chœur de quatre personnes a interprété les prières et les morceaux de musique sélectionnés par le duc d'Édimbourg lui-même pour ses funérailles. Cette sélection comprenait notamment le Kontakion des Défunts orthodoxe «Fais reposer avec les saints ô Christ, l'âme de Ton serviteur défunt là où il n'y a ni souffrance, ni peine, ni gémissement, mais la vie éternelle».
Le prince Philip est décédé le 9 avril, après une longue bataille contre une maladie cardiaque. Son décès est survenu deux mois avant ses 100 ans.
Racines russes et orthodoxes du prince Philip
Né dans la famille royale de Grèce, le prince Philip, duc d’Édimbourg, a été élevé dans la foi grecque orthodoxe. Sa mère, la princesse Alice de Battenberg, a fondé plusieurs communautés monastiques en Grèce et a été religieuse dans un monastère orthodoxe après la Seconde Guerre mondiale.
Le prince Philip a abandonné l'Église orthodoxe pour l'anglicanisme et s’est fait naturaliser britannique à la veille de son mariage en 1947 avec la princesse Élisabeth, qui allait devenir la reine Élisabeth II du Royaume-Uni.
Le duc d’Édimbourg était lié à la maison impériale russe Romanov par l’intermédiaire de deux de ses parentes. Sa grand-mère paternelle était une petite-fille de l’empereur russe Nicolas Ier. Sa grand-mère maternelle était une sœur d’Alexandra Feodorovna, épouse du dernier empereur russe Nicolas II exécuté par les bolcheviks avec sa famille en 1918.
Selon les médias, le prince Philip a donné son ADN lors d’un examen des restes présumés de Nicolas II et de sa famille retrouvés dans la ville russe d’Ekaterinbourg en 1991. Cela a permis de confirmer leur identité.