Un prof d’un lycée catholique jugé pour des messages à caractère sexuel à ses élèves

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Un téléphone portable - Sputnik Afrique, 1920, 17.04.2021
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«Tu as déjà fait l’amour?», tel était le genre de messages qu’un jeune enseignant d’un lycée catholique de l’Essonne envoyait, pendant la période de télétravail en plein confinement, à des adolescentes. Il sera jugé en novembre.

Un professeur de 27 ans a été suspendu de ses fonctions à l’Institut privé catholique Saint-Louis-Saint-Clément de Viry-Châtillon (Essonne) en raison d’une plainte portée par quatre de ses élèves. Il sera jugé devant le tribunal correctionnel en novembre prochain pour «corruption de mineur aggravée par l’usage de moyen de communications électroniques», relate Le Parisien.

Le jeune enseignant a en effet envoyé des messages comme «Tu s***?» ou «Tu as déjà fait l’amour?» entre mars et juin 2020, période du premier confinement, alors qu’il assurait ses cours en ligne. L’académie de Versailles l’a suspendu en octobre 2020.

Pourtant décrit par ses supérieurs comme un professeur «sérieux» et «rigoureux», il est déjà comparu devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes le 31 mars 2021, selon le parquet, mais l’affaire a été renvoyée. Il encourt jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende et a été placé, en attendant, sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit de se rendre sur la commune de Viry-Châtillon.

Le confinement en cause?

Qui plus est, les comportements inappropriés du mis en cause ont été remarqués même avant le confinement, lors des cours en présentiel, précise le quotidien. Selon un étudiant qui a préféré rester anonyme, il aimait prendre les élèves en tête-à-tête pour discuter. Son comportement déplacé se serait accentué pendant le confinement.

«Sa personnalité s’est révélée. Il parlait en message privé à des élèves, essayait d’en savoir plus sur leur vie privée, et leur faisait des sous-entendus, et surtout des compliments. Comme s’il les observait», raconte ce témoin au Parisien. Ayant peu de réponses pendant la journée, les élèves l’ignorant ou presque, il essayait de les contacter tard le soir en prétextant un problème dans un devoir.

D’après un collègue, c’est le confinement qui aurait influé sur son comportement. Il aurait pâti de surmenage et de solitude. Il «m’a fait part de sa culpabilité face au caractère inapproprié de ses échanges», a-t-il ajouté.

Le prévenu avait d’ailleurs fait ses études dans ce même établissement avant de venir y enseigner.

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