L’homme qui avait agressé trois jeunes juifs au couteau aurait été renvoyé au Pakistan

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Étoile de David - Sputnik Afrique, 1920, 17.04.2021
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L’individu qui avait pris à partie trois juifs devant une synagogue de Sarcelles en mars dernier a été expulsé vers le Pakistan, rapporte Europe 1. Mis en examen, il avait dans un premier temps été remis en liberté, suscitant l’incompréhension de certains élus.

Un Pakistanais a été expulsé de France, suite à une agression au couteau perpétrée le 29 mars dernier, selon Europe 1. L’individu de 35 ans s’en était pris à trois jeunes juifs portant la kippa, à leur sortie d’une synagogue de Sarcelles. Ivre, il les avait menacés avec une lame de 30 centimètres, en criant «Ils m’ont volé mon travail», comme le relataient alors des témoins au Parisien.

L’agression n’avait pas fait de victimes et le clandestin avait finalement pu être maîtrisé par des passants. Mis en examen, le trentenaire avait cependant été remis en liberté. Le caractère antisémite du délit n’avait pas été retenu.

Un verdict qui avait indigné plusieurs élus. Le député Éric Ciotti (LR) avait notamment rappelé sur Twitter que le coupable faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moments des faits. Il s’était étonné que celle-ci ne soit «pas appliquée», demandant un «expulsion immédiate».

Patrick Haddad, le maire de Sarcelles, avait lui aussi fait part de son indignation sur Facebook, pointant du doigt le juge ayant libéré l’agresseur et s’interrogeant sur sa «conception des libertés»

«Comment le même homme frappé d'une obligation de quitter le territoire français depuis deux ans peut-il continuer de séjourner sans titre et sans domicile officiel dans notre ville et d'être un danger pour nos concitoyens?», se demandait en outre l’élu dans son message.

L’OQTF a donc finalement été appliquée et l’individu en situation irrégulière a pris un vol à destination du Pakistan ce 16 avril, rapporte Europe 1.

De rares expulsions

La question de l’exécution des OQTF ressurgit fréquemment dans le débat politique. Elle avait notamment fait l’objet d’un échange entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin, sur France 2 en février. La présidente du RN avait affirmé que seules 12,6% de ces obligations étaient effectivement suivies d’effets, contre 90% en Allemagne.

En janvier 2020, un rapport remis au gouvernement par un collège d’experts estimait ce taux d’exécution des OQTF à 14%, soit l’un des plus faible d’Europe. Mais l’UE ne brillait pas spécialement dans le domaine, le taux global d’exécution étant estimé à 33%.

Au-delà de la situation des clandestins, celles des délinquants étrangers est aussi fréquemment évoquée. Le parti LR a récemment fait de leur expulsion un cheval de bataille, proposant même un référendum d’initiative partagée (RIP) sur le sujet, en décembre.

Selon un récent sondage Ifop-Fiducial, 47% des Français pensent d’ailleurs que l’expulsion des délinquants étrangers, après leur peine, serait la mesure la plus efficace pour lutter contre la délinquance. Plus globalement, 71% d’entre eux estiment que la délinquance a augmenté ces derniers mois.

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