Les agents du FSB ont arrêté le consul du consulat général d'Ukraine à Saint-Pétersbourg, Alexandre Sossoniouk, pour avoir obtenu des informations classifiées provenant des bases de données des forces de l'ordre et du FSB, a annoncé le service de presse des services de sécurité.
Le 16 avril, M. Sossoniouk a été pris «la main dans le sac» lors d'une rencontre avec un citoyen russe alors qu'il cherchait à obtenir des informations classées secrètes, selon le FSB.
«Une telle activité est incompatible avec le statut diplomatique et d'une nature clairement hostile à la Fédération de Russie», a déclaré le FSB.
Lequel a par ailleurs indiqué que des mesures seraient prises contre lui conformément au droit international.
D’après des médias russes, le responsable a été arrêté pendant quelques heures puis est revenu dans le consulat de Saint-Pétersbourg.
Le ministère russe des Affaires étrangères a ordonné l'expulsion ce samedi d’un haut diplomate ukrainien à Moscou suite à son arrestation à Saint-Pétersbourg.
Réaction de l'Ukraine
La partie ukrainienne est en train de déterminer les circonstances de cette arrestation. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a estimé que cette arrestation était simplement une réponse aux tensions grandissantes entre les deux pays.
Alexandre Sossoniouk travaille en Russie depuis de nombreuses années, et figurait déjà parmi les employés du consulat en 2012.
Les diplomates jouissent de l'immunité au sein du pays dans lequel ils travaillent. Dans le même temps, la Convention de Vienne prévoit que les autorités peuvent les priver de leur droit de séjour s'ils ont violé la loi ou commis des actions hostiles.
Tensions entre les deux pays
Ces dernières semaines, les tensions ont augmenté entre les deux pays. Épaulé par Washington, Kiev accuse Moscou de masser des troupes à sa frontière, ce que la partie russe dément.
La rencontre entre les Présidents turc et ukrainien n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Le 10 avril, M.Erdogan a une nouvelle fois évoqué la souveraineté de l’Ukraine, refusant de reconnaître l’appartenance de la Crimée à la Russie et suscitant les réactions de politiciens de la péninsule.