«Vassalité du XXIe siècle»: Moscou sur une «réaction en chaîne» de pays de l’Otan suite aux nouvelles sanctions US

© Sputnik . Anton Denissov / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe des Affaires étrangères
Le ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 15.04.2021
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Après l’adaptation ce jeudi de nouvelles sanctions américaines contre Moscou, le Royaume-Uni et la Pologne ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes. Varsovie a également déclaré trois diplomates russes personae non gratae. Le ministère russe des Affaires étrangères dénonce «une pseudo-solidarité» des pays de l’Otan.

En soutien à Washington qui a imposé ce 15 avril une série de nouvelles sanctions financières à l’encontre de Moscou, Varsovie a déclaré trois diplomates russes personae non gratae. Dans le même but, Londres a également convoqué l’ambassadeur russe. Réagissant à ces actions diplomatiques de deux pays de l’Alliance atlantique, la porte-parole de la diplomatie russe parle de «vassalité».

Cette «réaction en chaîne de pays de l'Otan en soutien aux sanctions américaines est le signe d'une discipline de bloc vicieuse, lorsque les décisions ne sont pas prises sur la base de faits réels, mais sur commande», estime Maria Zakharova lors d’un point de presse tenu ce jeudi, pour qui de tels actes démontrent «une pseudo-solidarité».

«Ce n’est pas de la solidarité [...]. C’est de la vassalité du XXIe siècle», conclut-elle.

Soutien aux USA

Quelques heures après l’annonce officielle de nouvelles mesures financières à l’encontre de la Russie via un communiqué paru sur le site de la présidence américaine, la diplomatie britannique a convoqué l’ambassadeur de Russie.

«Le bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement a convoqué l'ambassadeur russe au sujet de la profonde préoccupation du Royaume-Uni face à un schéma d'activités malveillantes, y compris des cyber-intrusions, l’ingérence dans les processus démocratiques ainsi que le renforcement des capacités militaires près de la frontière ukrainienne et dans la Crimée illégalement annexée», explique une note parue sur le site du ministère.

Lors de la convocation, Londres a «clairement exprimé le soutien du Royaume-Uni aux actions annoncées par le Président Biden en réponse à l’activité récente de la Russie», est-il précisé.

La Pologne a d’ailleurs annoncé la convocation de l’ambassadeur russe à peu près au même moment.

«La Pologne a reçu avec une grande inquiétude les informations fournies par le gouvernement américain concernant les cyberattaques menées par la Russie à l'aide des systèmes et du logiciel SolarWinds Orion Fact Sheet. Les effets de ces attaques s'étendent au-delà des États-Unis et affectent, entre autres, les pays européens», explique un communiqué de la diplomatie polonaise avant de faire part de «sa solidarité avec les États-Unis».

L’ambassadeur russe à Varsovie a également reçu une note diplomatique selon laquelle trois employés de l’ambassade russe ont été déclarées personae non gratae, précise un autre communiqué. Cette décision est basée sur «la violation par les personnes désignées des conditions du statut diplomatique et de l'exercice d'activités au détriment de la République de Pologne».

Moscou de nouveau visé par des sanctions américaines

Ce 15 avril, deux jours après un entretien téléphonique Biden-Poutine, d’ailleurs initié par la partie américaine, les États-Unis ont imposé une série de nouvelles sanctions contre Moscou. Elles sont notamment liées à des cyberattaques et des ingérences dans l'élection présidentielle de 2020 attribuées par Washington à Moscou.

Comme le précise un communiqué de la Maison-Blanche, les sanctions ont visé, entre autres, six entreprises technologiques russes «qui soutiennent le programme cybernétique des services de renseignement». Qui plus est, le Trésor a sanctionné 32 entités et personnes accusées d'avoir tenté «d'influencer l'élection présidentielle de 2020 aux États-Unis». Finalement, 10 diplomates russes seront expulsés du pays.

Concernant la question de l’«ingérence», Moscou a à plusieurs reprises rejeté ces accusations américaines les qualifiant, en l’absence de preuves, d’«infondées». En plus, d’après les autorités russes, de telles mesures financières venant de Washington jettent le discrédit sur la pertinence de l’usage du dollar lors des transactions avec les partenaires.

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