Votée ce jeudi 15 avril par le parlement, la loi Sécurité globale prévoyait initialement des peines pour la diffusion de l’image du visage ou tout autre élément d’identification des forces de l’ordre en intervention lorsque le cliché a pour but de nuire. Or, la nuit précédant l’adoption de ce texte quoique remanié, mais sanctionnant toujours «la provocation, dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, à l’identification» des agents, plusieurs photos de policiers ont été justement affichées sur un immeuble d’Épinay-sur-Seine.
Cette nuit, au cours d'une patrouille à #ÉpinaySurSeine, les policiers locaux ont découvert les photos de leurs collègues affichées aux yeux de tous.
— Préfecture de Police (@prefpolice) April 15, 2021
➡️ Le préfet de Police et les policiers vont déposer plainte.
Soutien total aux fonctionnaires concernés ! https://t.co/whZF8XdVhl
Comme le précise la préfecture, une plainte sera déposée. Selon les informations de BFM TV, il s’agit de 25 affiches imprimées sur des feuilles A4. Tirés des réseaux sociaux, les clichés sont accompagnés de noms.
Darmanin réagit
Saluant le fait qu’à la fin des discussions parlementaires le très critiqué article 24 de la loi existait toujours, le ministre de l’Intérieur a rappelé que son but était de protéger les policiers et les gendarmes.
Soutien total à nos policiers dont les visages et les noms ont été affichés à Épinay-sur-Seine en guise d’intimidation.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 15, 2021
Je n’accepterai jamais que l’on jette en pâture et que l’on menace ceux qui nous protègent. pic.twitter.com/Fyi2pxzbqa
Il a notamment mentionné les faits qui ont eu la nuit passée, et qu’il a qualifiés d’«intimidation» sur son compte Twitter, en expliquant que les clichés affichés en Seine-Saint-Denis mettaient en scène des policiers et leurs épouses.
Et de ponctuer que, dans le contexte de cette divulgation de l’identité et de la vie personnelle de policiers et de gendarmes, ne pas les protéger était «une honte de la République».
«Je veux en profiter aujourd’hui pour condamner ces actes tout à fait répréhensibles», a souligné le ministre.