Ce jeudi 8 avril, alors que le Président des États-Unis annonçait ses premières dispositions visant à réduire la violence armée et à renforcer les contrôles des armes à feu, le gouverneur du Tennessee Bill Lee signait un projet de loi autorisant les habitants de l'État à porter des armes de poing, dissimulées ou non, sans permis.
La loi s'appliquera à la plupart des adultes du Tennessee. Le permis sera cependant nécessaire pour les personnes reconnues coupables de certains délits comme la violence domestique, et à toute personne de moins de 21 ans qui n'est pas un membre actif de l'armée, rapporte le magazine Newsweek.
«Aujourd’hui j'ai signé le port légal d’armes à feu parce qu'il ne devrait pas être difficile aux habitants du Tennessee respectueux de la loi d'exercer leur droit [au deuxième amendement]», a tweeté le gouverneur.
«Merci aux membres de l'Assemblée générale et de la National Rifle Association pour leur aide dans cette tâche», a-t-il ajouté.
I signed constitutional carry today because it shouldn’t be hard for law-abiding Tennesseans to exercise their #2A rights. Thank you members of the General Assembly and @NRA for helping get this done. pic.twitter.com/xv2ZenOEZq
— Gov. Bill Lee (@GovBillLee) April 8, 2021
Le soutien des groupes de pression
La décision du gouverneur a été saluée par les groupes de pression pro-armes.
Selon l’hebdomadaire, la National Rifle Association a soutenu la signature du projet de loi en affirmant qu'elle «reconnaissait pleinement» le droit de porter une arme à feu en vertu du deuxième amendement «sans bureaucratie ni retard de la part du gouvernement».
Le Tennessee est l'un des près de 20 États à avoir adopté une telle législation alors que les appels à un contrôle plus strict des armes à feu se font de plus en plus fréquents à la suite des fusillades au Colorado et en Géorgie. Newsweek précise que la loi du Tennessee entrera en vigueur le 1er juillet et ne s'appliquera pas aux armes d'épaule.
Pas d’atteinte au deuxième amendement
Interrogé sur ses intentions en matière de contrôle des armes à feu lors de sa première conférence de presse le 25 mars, trois jours seulement après la tuerie du Colorado, Joe Biden a fait comprendre qu’il ne s’agissait pas pour lui d’une priorité absolue. Il a estimé que ce dossier, avec celui de l’immigration, étaient «des problèmes de long terme» qui «existent depuis longtemps».
En annonçant ses premières mesures le 8 avril, Joe Biden a assuré qu’aucune de ses propositions ne portait atteinte au deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, qui protège le droit de posséder une arme.
Quelques heures après que Joe Biden a dévoilé ses propositions, un homme de 27 ans a ouvert le feu sur des collègues et des clients d’un magasin de menuiserie au Texas en faisant un mort et six blessés, dont cinq grièvement.