Pour Cyril Bennasar, «depuis le début, on aurait dû envoyer balader tous les gens qui nous reprochent ces choses». En cause, la polémique en lien avec l’acteur Gérard Darmon, accusé de racisme pour avoir diffusé une photo de son visage grimé en noir pour les besoins de la pièce Othello. Bennasar, qui a signé l’essai L’Arnaque antiraciste expliquée à ma sœur (éd. Mordicus) y voit une énième preuve de cette «intimidation» véhiculée en France par les antiracistes «au nom de l’offense». Un modèle accusatoire directement «importé des campus américains» qui n’a rien à faire en France selon lui, où «la couleur de peau, tout le monde s’en fout».
Cyril Bennasar s’agace du diapason antiraciste qui fixe ce qui est risible et ce qui ne l’est pas.
«Nous sommes dans un pays libre et adulte, où on a le sens de l’humour, de la distance, du second degré» et «on peut jouer avec les images culturelles de tout le monde», défend à notre micro le contributeur au magazine Causeur et ébéniste de profession. Une définition, en somme, de ce «monde libre» que l’intéressé appelle de ses vœux à conserver. Quand, «au lieu de ça», observe-t-il, «on se dégonfle, on s’excuse, on s’écrase».